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Alors, l’Asie c’était comment?

Publié le 21 Feb 2012 — par Nous
Catégories Cambodge, Hong Kong, Inde, Laos, Nepal, Thaïlande, Vietnam

Selon elle

L’Asie c’était bien différent… c’était Hong Kong, le sous continent indien et l’Asie du sud-est.

Il y a d’abord eu Hong Kong, quelques jours de modernité étaient les bienvenus après l’Afrique, manger différemment, une ambiance singulière et tout à porter de mains, un vrai bonheur. Hong Kong, j’ai adoré. Après ces quelques jours à vivre comme on en a ou avait l’habitude mais de manière asiatique, c’était repartit pour une période plus « aventurière ».

Le Népal, uniquement comparable avec l’Inde du Nord, ces paysages somptueux, ces rencontres avec la population touchante et une foi en la religion prenante ont été pour moi un vrai coup de cœur durant ces derniers mois.

Et puis l’Inde, …, charmante mais tellement fatigantes. Sur le moment tout semblait normal mais dès que j’en suis sortie, je me suis rendue compte à quel point mon visage était sans cesse crispé, par les odeurs, les ordures, la pauvreté, les crachats. Un sentiment de dégoût qui ne m’a pas lâché pendant 5 semaines. Et cette fatigue constante due aux bruits de la rue, des gens, des vendeurs… Paradoxalement, quand j’y repense, je ne trouve pas de moments concrètement désagréables, au contraire. Je pense que c’est peut-être ça l’Inde, on ne peut pas vraiment la détester…  Mais je ne sais pas si j’y retournerai…

Et puis l’Asie du Sud est, de la Thaïlande au Vietnam, tout y était plus facile. Nous trouvions facilement de tout, nourriture (souvent excellente), logement (de bonne qualité) et transport (et chacun son siège s’il vous plaît). En sortant des sentiers battus (les fameux) nous avons découvert des paysages et des gens absolument incroyables, de vrais moments magiques. Un coup de cœur pour les cambodgiens qui ont été d’une gentillesse indescriptible, mais ce n’est que mon expérience, d’autres vous diront le contraire. Tout n’est qu’une question de rencontres… Des rencontres locales justement qui se sont fait rares dans les pays touristiques, désagréables avec les vietnamiens  et moins systématiques avec les autres voyageurs en comparaison avec l’Afrique ou l’Inde. Dommage, car elles sont pour moi une des, ou peut-être même, la partie essentielle du voyage, celle qui vous marque.

Après 7 mois (ben oui déjà), je suis totalement déconnectée. Je me sens libre et insouciante avec la possibilité de faire ce qui me plaît, quand ça me plaît… j’ai comme une sensation plus profonde d’exister. Néanmoins, ce n’est pas facile tous les jours, la nourriture de chez nous, quelques habitudes (de nanas principalement), la famille et les amis me manque parfois. C’est aussi ça voyager, vivre avec l’essentiel, s’en contenter et en profiter !

Selon lui

Difficile de résumer sept pays et leur culture, cuisine et paysages, ce qui m’a touché, ce que j’ai adoré et ce que j’ai détesté, les gens et les rencontres, tout ça en quelques lignes. Plutôt que de synthétiser chaque pays, de faire un bilan complet, voilà plutôt quelques éléments qui m’ont marqués, dans le positif tout comme dans le négatif, de ces choses qui font d’un voyage une aventure.

Hong Kong, notre premier contact avec l’Asie. J’ai adoré l’effervescence de cette cité fourmilière, l’énergie qui s’en dégage et en même temps le calme qu’on retrouve dans les nombreux parcs et forêts environnants. La ville ne s’arrête jamais, même minuit passé, la foule dans les rues et les milliers de lumières donnent l’impression d’être en plein jour. Les hongkongais semblent toujours pressés ; du vendeur de canard laqué au businessman en costard, on se dépêche, on court, pas le temps de traîner ici. Malgré cette surpopulation et cette excitation constante, personne ne bouscule, pousse ou dépasse, le respect semble être ici une doctrine adoptée unanimement. Je me suis rapidement pris dans cette vague, l’énergie qui dégage de cette ville, sa population, le contraste entre la nature omniprésente et les gratte-ciels. Vivre à Hong Kong ? Pourquoi pas…

Les régions montagneuses du Népal entre Jiri et Lukla. En plein cœur de la chaîne de l’Himalaya, cette partie reculée et très peu fréquentée du pays reste un de mes plus beaux souvenirs "visuel". Les couchés de soleil sur ces montagnes abruptes où les habitants cultivent le millet et le riz en terrasses, les torrents au fond des vallées, les temples bouddhistes et les hauts sommets enneigés créent un décor magique, une ambiance envoûtante.

Les klaxons des tuk-tuks, un raclement de gorge suivi d’un gros glaire noirâtre, l’odeur des ordures dans la rue, des animaux en tout genre qui défèquent, les mouches, les étales de viande au marché, la pollution qui prend à la gorge. Cette saturation d’odeurs et de bruits, la saleté omniprésente ont été pour moi dur à encaisser dès notre arrivée en Inde. Certes toutes ces choses, et tellement d’autres, font de l’Inde ce qu’elle est en terme de voyage, un pays qui ne laisse en aucun cas indifférent, qui trace dans nos mémoires des souvenirs intarissables. J’ai encore de la peine à dire si j’ai adoré ou détesté ce pays, sûrement un peu des deux à la fois.

Une partie non négligeable d’un voyage reste pour moi la cuisine. Découvrir les spécialités locales est un plaisir qui avait fait défaut en Afrique et qui par contre a été largement compensé en l’Asie. Chaque région plus que chaque pays m’a fait découvrir des mets énormément variés et bons. Mes papilles remercient spécialement, dans l’ordre d’apparition et non celui de préférence : le Dal Bat, Momo, Lassi, Nan, Pad thai,  Laap,  Ban xeo et  autre Cau lao. En presque cinq mois, on a de loin pas tout goûté, et chaque pays mériterait qu’on s’attarde beaucoup plus longtemps pour découvrir ses spécialités.

De manière générale, les gens en Asie étaient plutôt sympas, souriant et accueillant. Si le Vietnam serait pour moi plutôt en bas de classement, les gens y étaient très secs et s’énervaient rapidement, le Cambodge, lui se trouve incontestablement en première position. Rarement je n’ai vu des gens autant sourir et avoir la patate.  Ils donnaient l’impression d’être toujours heureux, et ce, y compris le lundi matin. On appelle parfois le Laos « le pays du sourire », je trouve que les Cambodgiens méritent bien plus ce titre. Qu’on se le dise, les Cambodgiens sont accueillants et sympathiques.

Au final, je me retrouve avec beaucoup plus de positif que de négatif. Heureusement dans un sens, sinon je pense que je serais rentré depuis un bout de temps. L’Asie ce n’était peu être pas autant « authentique » et « sauvage » que l’Afrique, mais c’était très facile d’y voyager et la diversité des pays traversés était si énorme, que j’ai plus eu l’impression d’avoir traversé trois continents au lieu d’un seul.

Des vacances en voyage

Publié le 29 Oct 2011 — par Nous
Catégories Nepal

Ces dernières semaines ont étés riches en marches, visites et autres activités qui ont fait souffrir nos pauvres mollets et c’est avec joie que ceux-ci se reposent sur les terrasses de Pokhara pendant cinq jours. On s’autorise une chambre d’hôtel, luxueuse par rapport à nos standards habituels: spacieuse et moderne, salle de bain avec eau chaude, internet, TV (chaînes népalaises et indiennes youpie!) et une gigantesque fenêtre avec vue sur les Annapurnas. Lire, manger et dormir sont nos principales activités, on teste tout les petits boui-boui du coin, on goûte à tout, même au fameux thé tibétain au beurre de yack et sel… et c’est pas bon du tout.

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Pour digérer le thé et éliminer les momos au fromage, on marche jusqu’à la « Peace Pagoda » située sur la montagne surplombant Pokhara et son lac. La pagode n’est pas incroyable, mais la vue sur la région vaut les deux heures de marche dans la forêt infestée de moustiques. En chemin, on rencontre une dame de plus de 60 ans qui voyage toute seule en Asie depuis quelques années, sac au dos. On discute quelques temps avec elle, son flegme nous impressionne, comme quoi, il n’y a pas d’âge pour voyager.

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On part explorer le lac avec une petite barque pas très stable. Très bon exercice de coordination que de ramer à deux!

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Jeudi, c’est atelier culinaire. A force de persévérance, on trouve un restaurant qui accepte de nous laisser entrer en cuisine pour pouvoir observer comment ils préparent les recettes népalaises. On peut même s’essayer à la fabrication des fameux momos. Le pliage de la pâte avec la farce à l’intérieur nécessite des talents d’origami et c’est finalement les cuistots qui finiront le travail.

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La fin du mois d’octobre c’est une période des grandes fêtes népalaises. Maha puja, le nouvel an Newar.  Kukur Tihar, la fête des chiens…tous décorés pour l’occasion de colliers à fleurs ! Gaï Tihar la fête des vaches, elles aussi peinturlurées et recouvertes de rubans et guirlandes. Bhai Tika, qui célèbre la relation pure entre frères et sœurs. Chaque jour, des groupes d’enfants déguisés se promènent de maison en maison, entonnent des chants accompagnés de danses typiques en échange d’offrandes. Dès la nuit tombée, chaque habitant crée un petit autel devant chez lui composé d’encenses, de nourriture, de bougies et décore sa maison de lumières. Au fil de la soirée, les rues se chargent peu à peu d’odeurs épicées et des spectacles de danses s’improvisent sur les places.

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Le Népal c’est presque fini, demain on prend un bus pour la frontière indienne, direction Gorakhpur. Le trajet devrait durer un peu plus de 12 heures…

Photos

Entre Bouddha et Shiva

Publié le 25 Oct 2011 — par Nous
Catégories Nepal

Après cette bouffée d’air frais, nous replongeons dans la pollution de Kathmandu et de ses environs. Nous sortons de Thamel, le quartier touristique et nous aventurons à pied jusqu’au temple Swayambhunath, aussi appelé monkey Temple, comme son nom l’indique, beaucoup de singes y ont pris leurs quartiers. Sur le chemin, nous découvrons une population bien plus pauvre, vivant entourée de champs et de rivières infestés de détritus et de cochons sauvages… Les odeurs sont écœurantes, un doux mélange d’encens, d’urine et d’épices. Le monument imposant est très touristique, nous profitons de la vue sur la ville et repartons.

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Et puis nous nous éloignons un peu plus cette fois-ci, en bus local et en musique (népalaise bien sûr). La ville de Bakthapur est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco et mérite le détour. Dans les rues tranquilles, nous nous baladons, amusés de rencontrer des népalais curieux, nous posant des questions ou nous observant du coin de l’œil. Ici tout est plus calme et apaisant. Les temples hindouistes sont présents partout et le son des cloches, frappées par les fidèles, tout au long de la journée, crée une ambiance particulière.

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L’ambiance est encore plus prenante à Bodhnath, quartier bouddhiste cette fois-ci, situé au milieu de l’effervescence urbaine de Kathmandu. Autour d’un des plus hauts stupas du monde, vivent des moines de tout âge et de toutes origines. Les décorations des maisons sont parfaitement réalisées, la musique tibétaine est omni présente dans les rues et les croyants tournent autour du stupa (dans le sens des aiguilles d’une montre) pour prier, honorer bouddha. La plupart des restaurants ont une terrasse sur le toit. Nous en profitons pour prendre nos 3 repas quotidiens en observant cette agitation religieuse vue d’en haut, qui crée en sentiment profond de plénitude.

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Et puis nous quittons définitivement Kathmandu pour rejoindre Pokhara. En chemin, nous faisons une halte de deux jours à Bandipur. Le bus nous dépose au village en contrebas de la colline et c’est en jeep, bien serrés dans la remorque à l’aller et sur le toit au retour, que nous atteignons ce petit village reculé, historique mais un poil touristique, comme dirait Tristan : « le Môtiers népalais ». Nous y passons 2 nuits, visitons une des plus grandes grottes du Népal et une ferme de production de soie. Sur le chemin nous y menant et pour notre plus grand bonheur, surtout celui de Caro, nous croisons de très grosses araignées…

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Après ces quelques semaines bien chargées, surtout en marche, nous sommes un peu fatigués et décidons de nous arrêter quelques jours à Pokhara, le temps de profiter des paysages népalais, de la culture et de la nourriture…

Pour les curieux, les autres photos et commentaires 😉