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Du pain et des moines

Publié le 09 Jan 2012 — par Nous
Catégories Laos

Une fois les frais prélevés par la douane thaïlandaise pour le dépassement de notre visa, le service d’immigration n’étant pas tout à fait unanime sur les règles de sortie, nous sommes accueillis par les laotiens d’une toute autre manière. Ils nous laissent entrer gratuitement pour deux semaines sans autres explications, contrairement aux autres touristes présents, qui eux attendent pour payer leur visa. Après probablement notre plus long trajet, deux nuits sans « vraie maison » (bateau et train) nous arrivons dans la ville calme et paisible de Vientiane, qui soit dit en passant est la capitale du Laos. Ici moins de dépaysement, les petits restos et les boulangeries françaises bordent les rues, elles-mêmes nommées par des noms mi français mi laotiens du style « Rue François Ngin ».

Après un mois sans avoir été physiquement très actifs, nous relaçons nos chaussures et visitons la capitale. Nous découvrons d’abord le Wat That Luang, temple censé contenir les cendres d’une des hanches de Bouddha, mais nous ne pouvons vous l’affirmer, car nous n’y entrons pas. Et puis le Wat Sisaket, en français le cheveu sur la tête, contenant plusieurs milliers de statuettes de …Bouddha ! Nous nous arrêtons là pour les temples, deux par jour c’est suffisant…

Notre estomac gargouillant un peu (la marche forcément ça creuse), nous nous dirigeons vers le marché Khua Din pour dîner. Mais le choix s’avère plutôt surprenant ! Outre les traditionnels fruits et légumes, nous découvrons de petits animaux bien vivants, autres que les mouches rôdant sur la viande pas fraîche. Crapauds, poissons chat et anguilles frétillent dans les paniers des marchandes, finalement, pour le dîner ça attendra un peu…

Notre sésame de deux semaines étant relativement court, nous quittons déjà Vientiane pour le Nord. Il nous faudra une bonne journée de bus pour rejoindre Luang Prabang, ville classée au patrimoine de l’humanité par l’Unesco (décidément…) Les scènes de vie défilants sous nos yeux durant le trajet sont bien plus authentiques que celles vécues en Thaïlande. Des villages dans lesquels les habitants s’affairent à des tâches diverses, jouent ou regardent juste les voitures passer, un retour à la simplicité que nous découvrons de derrière la vitre.

Arrivé à Luang Prabang, 44’000 habitants et 3ème plus grande ville du Laos, nous continuons sur notre lancée et louons deux vélos. Ce coup-ci c’est balade le long du Mékong. Nous passons au travers de forêts et de petits villages sur des rues terreuses qui contrairement à celles de la ville n’ont pas été restaurées récemment.

Les traditions françaises ne manquent pas non plus ici, même dans les villages reculés. Une bière à la main en guise de pastis, les hommes jouent à la pétanque sur le terrain du village. Dans les marchés se vend la traditionnelle baguette, certes pas aussi croustillante que l’originale, mais bien assez bonne pour que nous en mangions à presque tous les repas ! Nutella - banane ou à la mode laotienne (porc, tofu, légumes crus et œufs frits) on adore !

Pour nous, après ces dures journées sportives :-), c’est massage et apéro !

S’il y a quelque chose qui ne faut pas manquer ici c’est bien le Tak Bat, la quête matinale des moines. Cette tradition religieuse se répète chaque matin. Après avoir cuisiné le riz, les laotiens se placent assis et attendent l’arrivée des bonzes, qui par petits groupes, déambulent dans les rues pieds nus, silencieux avec leur bol à aumône afin de récolter la nourriture de la journée.

C’est donc avant l’aube que nous sortons de notre chambre pour assister à cette coutume spirituelle. Venus chercher un moment fort, tel que nous en avions vécu un au Népal durant la prière, nous repartons un peu gênés par l’irrespect de certains touristes et par le côté plutôt « zoo » que la tradition a désormais prise.

Puis pas le temps de se rendormir, le bus part à 8h pour redescendre d’abord à Vientiane puis à Paksé, ville plus au sud. Un long chemin nous attend…

Les photos

Chez les ch’tis thaïs

Publié le 21 Dec 2011 — par Nous
Catégories Thaïlande

Petit tour au nord d’abord, pour y trouver des coins plus reculés où on y côtoie plus de locaux, moins de touristes… Enfin, ça c’était notre idée avant d’y venir. En arrivant à Chiang Mai, les hôtels sont complets et nous déambulons dans des quartiers entiers consacrés aux touristes et à tous leurs vices et plaisirs. Une rue est même entièrement fermée à la circulation le dimanche, jour du marché artisanal! Nous flânons parmi les centaines de stands de souvenirs, de nourritures, d’art, de vêtements ou nous nous arrêtons un moment pour écouter de petits groupes musicaux au milieu des passants, tous pas très professionnels, mais bien divertissants. Il y a comme un air de vacances.

A Chiang Mai, nous écumons les magasins de livres à échanger en prévision des plages à venir et visitons bien évidement quelques temples bouddhistes. Notre coup de cœur dans la ville, Le Wat Phan Tao, un temple entièrement construit en teck. A l’arrière de celui-ci, nous prenons part à un « chat-monk » autrement dit, nous nous asseyons à une table et démarrons une conversation avec un jeune moine. L’échange avec celui dont nous n’arrivons déjà plus à prononcé le nom, aura fait évolué son anglais, car c’était bien son but, et nous aura cultivé un peu, que demander de mieux ?

Notre intérêt pour la nourriture thaïe, nous pousse à nous inscrire à un cours de cuisine. C’est avec la prof, Mam et 6 autres apprentis, que nous en découvrons les bases. Première étape, visite du potager bio de l’école, de la culture de champignons puis du marché où Mam nous commente les différentes variétés de riz ainsi que les légumes et fruits locaux.

De retour, nous revêtons le tablier pour la partie pratique. Pad thaï (nouilles sautées) salade de papaye ou de nouilles transparentes, poulet aux noix de cajou, curry, riz collant sucré et mangue, bananes au lait de coco... Chacun de nous réalise 6 plats différents et goûte également ceux des autres, de quoi nous rassasier pour la journée (un vrai gastro avant l’heure) et nous donner envie de vous faire « bientôt » découvrir nos nouvelles connaissances 🙂

Et puis un peu plus au Nord, Pai, petite ville où les quelques 2000 habitants vivent essentiellement du tourisme, confection artisanal pour le marché du soir, massages, balade à dos d’éléphant, trek,... leur revenu permettant sûrement d’habiller leur toutou à la dernière mode, de l'uniforme de policier au tutu rose, il y en a pour toutes les races, Pai étant la capitale de la haute couture canine.

Pour découvrir la région, nous optons pour une journée en deux roues. Sur le chemin et mieux qu’à Yverdon-les-bains, nous barbotons dans des bassins de sources chaudes naturelles. L’eau y sort à 80° puis devient de plus en plus froide dans les bassins inférieurs.

Après cette journée, un peu courbaturés, (petite pensée pour ceux qui voyage vraiment en deux roues) nous allons nous détendre avec un massage thaï : pressions, étirements et contorsions nous feront du bien, mais pas vraiment sur le moment… A Pai, nous rencontrons Virginie puis Eric, deux français voyageant seuls avec qui nous sympathisons très vite. On y retrouve aussi Simon, un allemand que nous avons rencontré lors du cours de cuisine à Chiang Mai. Nous passons de bons moments avec eux autour de quelques verres.

Nous quittons le nord et entamons une descente de 1600 km, mais contrairement à d’autres, ce n’est pas la neige que nous allons retrouver…

Vla cor des photos ?

A bicyclette

Publié le 14 Dec 2011 — par Nous
Catégories Thaïlande

Ancienne capitale du royaume de Siam, la ville d’Ayuthaya est un patchwork de temples (plus de 400), et de bâtiments modernes qui ont poussés là, où il y a avait encore de la place. Elle se situe à environ 80 kilomètres au nord de Bangkok et c’est en train que l’on s’y rend, les chemins de fers étant bien développés en Thaïlande. Sur le trajet, on aperçoit pour la première fois les séquelles des inondations qui ont frappées le pays. Des villages entiers, des routes et des champs sont encore immergés sous les eaux, un mois après les dernières pluies. On se rend bien plus compte de l’ampleur de la catastrophe ici qu’à Bangkok, où seuls quelques sacs de sables entassés sur le bord des routes témoignent des événements. A Ayuthaya, il n’y a plus d’eau, par contre chaque bâtiment est encore marqué, à 1mètre 50 de hauteur environ, d’une bande verdâtre indiquant le niveau que l’eau a atteint.

Sur place, on pose nos sacs dans une guesthouse tenue par une famille japonaise un peu excentrique et on part pour une petite ballade en fin d’après midi afin de découvrir la ville. Comme à notre accoutumé, on fait notre premier repérage des lieux : les restos qui ont l’air sympa, le marché local, et où acheter du chocolat. Rien que le strict nécessaire en fin de compte.

Les deux jours suivants, on loue des vélos et on part à la découverte des temples sur l’île. On s’improvise un circuit qu’on entrecoupe de petites pauses terrasses, pour se réhydrater, car pédaler par 30 degrés au soleil, ça fatigue ! (N’y voyez ici presqu’aucune provocation de notre part). Les temples se suivent sans pour autant se ressembler, les styles et les époques de constructions étant différents. De plus, les thaïlandais ont pour habitude de draper les statues de bouddha dans des tissus orange, ce qui rend les ruines et les statues plus vivantes.

Malgré les moyens de restaurations mis en œuvre, le temps semble malgré tout avoir ici aussi son effet, puisque certaines statues ont « perdu » leur tête ou leur torse, et les Wats imitent la tour de Pise.

Au détour d’un des temples, le Wat Phra Mahathat, on découvre l’une des statues les plus connue d’Ayuthaya et de Thaïlande, le visage de Bouddha enveloppés dans les racines d'un arbre. Plusieurs théories existent sur son origine, que l’arbre ait poussé autour de la statue ou que la tête ait été déposée là volontairement il y a une cinquantaine d’année.

Après la vieille ville, on traverse la rivière entourant l’île en empruntant une petite barque à moteur, nos vélos nous accompagnant dans l’embarcation. Premier arrêt au Wat Phanag Choeng au bord de l’eau ou les thaïlandais viennent nourrir les poissons chats, censé leur porter chance. Au menu, des chips géantes et de la brioche... Après 5 mois de pain toast, on est à deux doigts de sauter à l’eau pour leur voler leur goûter, leur nombre et leur taille nous décourageant quand même après une courte réflexion.

On se rabat sur le marché local et ses stands de nourritures en tout genre. A nouveau on goûte un peu de tout et on vit notre première déception culinaire en Thaïlande…mais bon avec les petits cochons en simili-cervelas fris on l’a un peu cherché.

Superbes photos gratuites ici