Articles associés au tag ‘bouddhisme’

Bangkok

Publié le 11 Dec 2011 — par Nous
Catégories Thaïlande

Après une longue attente à l’aéroport de Kolkata, qui soit dit en passant ne doit pas être le plus chaleureux du monde (un petit kiosque vendant 3 boîtes de biscuits et un bureau de change pas très officiel), puis un vol de 3h, nous arrivons de bon matin à Bangkok sans vraiment avoir fermé l’œil de la nuit.  Le changement de fuseau horaire nous fait également avancer notre montre d’une heure et demie. Premiers pas donc sur le sol thaïlandais peu énergiques et de manière un peu bougonne. Mais la propreté des rues, des transports, la douce chaleur du matin, l’air de vacances qu’il règne dans le quartier backpacker de Banglamphu, notre chambre d’hôtel accueillante ainsi que notre premier repas thaï nous redonnent vite la pêche !

C’est partit pour un mois en Thaïlande !

Nous découvrons d’abord le quartier touristique, ses boutiques et ses restaurants. Nous tentons d’acheter un guide du pays et nous remarquons rapidement la fermeté des thaïs en affaires. Le guide enfin en poche, après de nombreuses négociations, nous partons visiter le Wat Phra Kaew, ensemble de temples autour de l’ancienne résidence royale ainsi que son voisin le Wat Pho. Les temples sont splendides et sont tous différents. Comme c'est l’anniversaire du roi, les monuments sont gratuits pour l’événement, il y a par conséquent beaucoup de monde.

Nous quittons les temples pour un endroit tout aussi dense en population, le quartier de Chinatown. Des décos de Noël aux poulets en caoutchouc en passant  par les canards laqués on y vend de tout, au détail ou en gros. On se plaît bien à déambuler dans les multiples ruelles marchandes.

Le soir, attirés pas des feux d’artifices, nous suivons plusieurs groupes de thaïlandais jusqu’au parc Sanam Luang où se déroulent les festivités en l’honneur de l’anniversaire du roi. Stands dignes du salon expo du port sur toute la route, lumières, concerts sur une grande étendue d’herbe (mais Paléo aurait-il migré pour l’occasion ?). Nous aimons cette ambiance festive et paradoxalement calme, nous y revenons manger plusieurs soirs.

Sur les trottoirs de la ville, les vendeurs ambulants offrent de quoi manger toute la journée, chose que nous ne manquons pas de faire. Nous papilles en éveil, sucré, salé, nous goûtons à tout, enfin… presque, car à  ce jour, nous n’avons pas encore eu le courage de nous attaquer aux gros cafards grillés. Nous nous arrêtons aussi dans les petites guinguettes familiales et boudons un peu les grands restaurants touristiques.

Le lendemain, nous partons visiter la partie la plus moderne de Bangkok. Premier arrêt au Siam Center, où les jeunes créateurs de mode ouvrent de petites boutiques, puis au Fashion Mall, énorme centre commercial destiné à la mode bon marché (Merci Tat pour ce bon conseil). Plus d’un millier de magasins répartis sur cinq étages dans trois bâtiments différents… de quoi y passer plusieurs jours. Nous restons pourtant très sages puisque Tristan repart avec un t-shirt et Caro des lunettes de soleil.

La fin de journée approchant, nous comprenons pourquoi Bangkok est une des villes les plus congestionnées d’Asie. C’est à pied et en dépassant les files de voitures à l’arrêt que nous nous rendons au parc Lumphini. Cet espace au milieu de la ville contraste avec la circulation aux alentours :  étendue d’herbe, arbres, fleurs et petit lac. Les habitants s’y reposent, mangent, lisent, courent ou… font de l’aérobic ! Nous découvrons une centaine de personnes, suivant une animatrice se déhanchant sur de la musique rythmée, mais chacun gardant pourtant bien son style.

Près de là, se trouve un bar au sommet d’un building, d’où il est possible de boire un apéro avec une vue splendide sur la ville. C’est décidé, nous comptons bien nous faire ce plaisir après notre longue journée. Pas de chance, l’établissement exige une tenue correcte! Nos shorts et t-shirts ne font pas l'affaire, nous repartons bredouille. Nous sommes maintenant loin de notre hôtel et décidons de rentrer en taxi. Mais vu les conditions de circulation, aucun chauffeur ne veut nous prendre. Nous optons donc pour la seule voie qui n’est pas encore saturée de Bangkok, la rivière. C’est en bateau navette que nous rentrons à l’hôtel avec une vue sur certains temples éclairés, ça valait le coup.

Retour à Banglamphu après plus de neuf heures de marches dans les rues et magasins de Bangkok. Nous nous arrêtons dans un des nombreux salons de massage et nous faisons masser… les pieds ! Côte à côte nous nous relaxons et  nous laissons aller, les doigts de pieds en éventail !

Le dernier jour est consacré à d’autres visites de temples, notamment le Wat Ratchanatdaram et le Wat Saket. Dans chaque temple, nous découvrons différents bouddhas, parfois assis ou couchés, dorés, noirs, en émeraudes ou en pierre. Nous montons également sur le Mont d’Or (rien à voir avec le fromage ,dommage), d’où nous observons Bangkok depuis un peu plus haut, finalement nous l'aurons tout de même eu notre vue…

Ces premiers jours à Bangkok sont apaisants et tout y est facile. Notre séjour en Thaïlande ne fait que commencer, mais on sent déjà qu’on va adorer !!

-->Photos

Là haut sur la montagne

Publié le 03 Dec 2011 — par Nous
Catégories Inde

Après les adieux avec la famille de Bhumika, on prend une jeep collective en direction du Sikkim. Ce minuscule état indien est encore plus reculé dans les montagnes himalayennes que Kurseong et Darjeeling, nos deux précédents arrêts. Ancien royaume puis province du Bhoutan, le Sikkim n’a été annexé à l’Inde qu’en 1975. La population reste très différente du reste du pays ; les mentalités, les coutumes, la cuisine, tout s’apparente plus au Népal. Le terrain est lui aussi bien particulier, tout en verticalité, le Sikkim étant niché à l’intérieur de la chaîne himalayenne. Malgré sa petite taille (30 kilomètres sur 30 environ), il faut souvent plusieurs heures pour rejoindre un village voisin, car les routes descendent au fond des vallées pour remonter ensuite sur l’autre versant.

Premier arrêt à Kalimpong où l’on passe deux nuits dans une maison tenue par une famille tibétaine. Madame dirige depuis son salon pendant que monsieur s’exécute, notamment en cuisine… plutôt particulier pour la région. Au programme, on visite un monastère bouddhiste, on cherche en vain une plantation d’orchidée censée être dans les environs et on se promène dans la ville.

Ensuite déplacement jusqu’à Gangtok, la capitale du Sikkim. Haut-perchée sur une crête, la ville est tout en pente, comme à peu près tout dans cette région. Capitale oblige, la ville possède une rue piétonne toute moderne bordée de magasins de grandes marques, de restaurants et d’hôtels chics, les Champs Elysées sikkimais en quelque sorte. Le contraste avec le reste de la ville est saisissant : maisons en briques, routes mal goudronnées et échoppes locales à momos.

On visite un monastère (bis) ainsi qu’un musée et la plus grande bibliothèque bouddhiste au monde. On passe du temps à observer la vie de cette communauté, les moines qui vaquent à leurs occupations les plus diverses. La modernité a ici aussi pris ses marques. En effet, à coté du « moine qui prie » et du « moine qui danse » on a maintenant le  « moine qui pianote sur son portable » et le « moine qui nettoie sa Ford Focus à grande eau ».

Pour remonter sur les hauteurs de la ville, on prend un téléférique qui fait office de transport entre la partie base et haute de Gangtok. On fait le voyage avec quelques touristes indiens qui semblent passer leur matinée à l’intérieur à faire des allers-retours, le ticket étant valable tant que l’on reste dans la cabine…

Cinq heures de jeep à travers des vallées abruptes nous amène à Pelling dans l’ouest du Sikkim. Le village n’est qu’une enfilade d’hôtels pour touristes indiens. La saison touristique étant terminée, ils sont pour la plupart vide et Peeling prend des airs de village fantôme. La vue sur le Khangchendzonga  est depuis ici particulièrement impressionnante, pour autant que le ciel soit dégagé. On visite les deux monastères de la région (non non on en a toujours pas marre) qui sont perchés sur des sommets autour de Pelling. Sur place on fait connaissance avec des enfants qui habitent là. Tout content de voir des nouvelles têtes on a droit a un spectacle d’acrobaties improvisées.

On rencontre un couple de français bouddhistes, Laurent et Peggy, en voyage à la découverte des monastères de la région. On passe du temps à parler de tout et de rien autour d’un bol de thukpa et d’une tasse de thé et on apprend beaucoup sur leur religion. Le lendemain, c’est en leur compagnie que l’on se déplace à Namchi, notre dernière destination au Sikkim. Au sommet d’une colline surplombant le village, se dresse majestueusement un gigantesque bouddha (Padmasambhava) de 45 mètres de haut. Sur une autre colline à l’opposé, une statue de Shiva cette fois fait face à celle du bouddha. Les divinités des deux religions semblent s’observer à distance.

Une dernière nuit au froid dans les montagnes et on redescend dans la plaine en rejoignant Siliguri. La ville n’est qu’une étape puisque c’est de là qu’on prend le train pour Kolkata le lendemain. Ici rien de bien intéressant, de plus presque tout est fermé pour cause de grève générale. On erre de nuit dans les rues à la recherche d’un hôtel,  pour la plupart tous trop chers ou trop dégeu. Notre persévérance finit par payer puisqu’on tombe sur une chambre propre avec en prime la voie lactée en peinture phosphorescente au plafond, si ça c’est pas le grand luxe!

Seul activité de Siliguri, on teste le cinéma indien et les « bollywood movies » en hindi. On passe plus de temps à observer les indiens dans la salle que le film en soi. Plus animé qu’un concert, ils sifflent, crient et chantent pendant toute la séance. De notre coté, on arrive même à suivre l’histoire, non pas que notre hindi se soit amélioré mais le scénario est assez basique. La recette des films de bollywood : des gros muscles, des nanas pas tellement habillés et des séquences musicales kitches.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=xq84UA3eCV8[/youtube]

More pictures

 

Mariage indien

Publié le 01 Dec 2011 — par Nous
Catégories Inde

De retour à Kurseong, on est accueilli par la famille de Bhumika qui nous avait invités au mariage de son frère lors de notre premier passage (Pour les indisciplinés qui ne suivent pas, relire l’article précédent). Pour l’occasion, Tristan passe chez le barbier et on sort notre plus belle tenue : pantalon de trekking, t-shirt le moins déformé et chaussures de marches…il y a pas à dire on est drôlement chic !

La fête se déroule dans la grande salle du village, décorée pour l’occasion. Sur la scène, se dresse deux trônes qui seront occupés par les mariées tout au long de la journée. Autour, sont disposées quelques chaises pour leurs proches qui se succéderont à tour de rôle. A l’autre extrémité de la salle, plusieurs tables sont occupées par un énorme buffet indien et népalais ainsi que les boissons.

En bon suisse, on arrive en avance (1heure 30 tout de même), et on patiente dans notre coin en discutant avec les personnes déjà là et curieuses de notre présence. Vers midi, les mariés Urgen et Shrada arrivent, s’installent sur leur prestigieux trônes, la salle est presque pleine, au moins 200 personnes. Commence alors un rituel qui durera jusqu'à huit heures du soir : les invités montent sur la scène en petits groupes, offrent un cadeau aux mariés, échangent quelques mots et les bénissent en leur collant quelques grains de riz sur le front. Ensuite, ils se dirigent vers le buffet, mangent une première fois, puis une deuxième, troisième…tout en discutant avec les autres personnes présentes. On observe tout ça de manière bien curieuse et on mange sous le regard attentif de la famille qui veille à ce qu’on ne manque de rien. Obligation de goûter à tous les plats...au moins 3 fois.

A la différence d’un mariage occidental traditionnel, il n’y a pas d’heure d’arrivée et de départ, ni de programme. Pas de séance diapo, de jeux, de discours, les invités arrivent et repartent quant ils veulent, sauf nous, on est invité et on se voit mal partir à l’improviste. Malgré la gentillesse des gens sur places avec qui on parle, on s’ennuie un peu, 10 heures sur une chaise à discuter et à manger c’est un peu long. Les mariés eux sont toujours sur la scène, les invités se succédant à un rythme infernal. Environ 1200 personnes ont été conviées, au final, ça fait beaucoup de cadeaux…et de riz sur le front.

A huit heures, la cérémonie officielle prend fin et c’est sur de la musique indienne et népalaise que les jeunes et moins jeunes commencent à danser. L’ambiance devient beaucoup plus festive, les cocktails whisky-eau et les bières aidant, on a de plus en plus de mal à comprendre certaines personnes qui nous parlent maintenant en népalais ou dans un anglais incompréhensible. Pour la danse, on fait de notre mieux, mais malgré les explications, on a un peu de mal à suivre les pas, enfin surtout Tristan (les photos ont malencontreusement disparues).

A onze heures, la fête se termine et on rentre avec la famille qui nous invite à dormir chez eux. Après la cérémonie et le repas, cette nouvelle preuve de générosité nous touche beaucoup. On discute encore quelques temps, on fait de la place dans les chambres et dans le salon, les cadeaux occupants la majorité de l’espace disponible et on s’endort rapidement sur le canapé du salon, ravit d’avoir pu vivre un mariage indien.

Les photos