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Sous terre

Publié le 11 Apr 2012 — par Nous
Catégories Nouvelle-Zélande

Le voyage c’est encore et toujours des rencontres. A Nelson, nous tombons complètement par hasard sur Elizabeth et Jeff, couple avec lequel nous avions déjà passé quelques jours en Afrique et en Asie. Nous passons la journée, puis la soirée en leur compagnie. Nous faisons ce soir là également, la connaissance d’Emilie et Damien, deux suisses romands sur la route pour une année.

Le lendemain, c’est à cinq, puisque nos deux comparses américains roulent vers le sud que nous démarrons une tournée des caveaux de la région de Marlborough. Réputée pour ces sauvignons blancs, nous les dégustons autant dans les petits que les gros vignobles. Pas de doute et constat unanime de cinq suisses à l’odorat aiguisé, au nez, il a un parfum de sureau !  Pas facile de le communiquer à nos interlocuteurs quand aucun de nous ne connaît le nom en anglais. Pause dîner ensuite sous le soleil d’automne où nous savourons un plateau de fromage locaux (de chèvre) avant de tester d’autres vignobles plus loin dans la vallée. Outre le sauvignon blanc et le gewürztraminer, qui lui a plutôt un goût de rose (turkish delight comme on l’appelle ici), nous ne découvrons rien de vraiment incroyable.

Les 10 jours de notre périple en Nouvelle-Zélande restants nous les passons sur l’île du Nord. Nous traversons le détroit de Cook qui sépare les deux îles en ferry. Nous posons notre Britz au sous-sol et grimpons au premier dans l’énorme bateau aménagé d’un cinéma, restaurants et autres animations touristiques. Pour nous ce sera parties de cartes et pique-nique à bord.

Arrivé à Wellington nous trouvons une place pour camper et découvrons la capitale à pied. Notre visite se résumera au musée Te papa, où nous parcourons quelques expos sur les maoris et l’histoire du pays, puis balade au jardin botanique. Pour terminer, quelques brasses coulées à la piscine publique. Cette dernière ayant l’avantage de posséder de bonnes douches chaudes, ce qui fait défaut dans notre campervan, idéales après une journée de marche.

Le Tongariro, aussi connu comme le Mordor dans le seigneur des anneaux, nous faisait rêver par sa marche de 19km d’une journée, l’Alpine crossing. Malheureusement, en arrivant dans la région nous comprenons vite que les vents violents et la pluie nous empêcheront de nous lancer dans cette aventure. Un peu têtus, on tente quand même juste un petit bout sur la lave séchée de cet ancien volcan.

Une île volcanique forcément ça bouge, ca bouillonne au dessous. Geysers ou piscines de boue, nous n’y touchons pas, et pour cause, la température y excède parfois 200°C. Par contre dans certains endroits, l’eau chaude sort de la roche et se mélange à un courant d’eau froide, la température est idéale, de quoi nous donner quelques idées pour nos fins de journée.

Jouant les apprentis spéléos, nous partons sous la terre cette fois-ci. Une expédition menée par un fermier du coin dans une grotte se trouvant sous ses champs. Nous suivons le passage de plusieurs kilomètres, creusé par le cours d’eau glacé pendant une heure. Les pieds dans l’eau, nous évitons anguilles et petites écrevisses. A certains endroits, le passage se rétrécit, ne laissant la place que pour la tête. C’est donc à quatre pattes ou en rampant que nous passons ces boyaux. Tout au long de la visite, tunnels et grandes cavité s’entremêlent, souvent remplis de stalagmites (et -tites). Dans les grottes le plus grandes nous pouvons observer de petits vers nommés « glow worm ». Ceux-ci produisent de petits colliers de perles gluants, capturant les insectes attirés par un point lumineux brillant en continue, situé à l’extrémité du ver. Lampes éteintes, silence total avec les parois de la grotte recouvertes de ces petits points brillants, le moment est magique et apaisant. On croirait observer la voie lactée. Nous ressortons boueux et détrempés, mais la balade valait vraiment le coup.

Bien évidement nos appareils photos n’étant pas amphibies, nous avons emprunté une photo à un amateur bien plus équipé que nous.

Pour terminer en beauté cette visite et clôturer notre aventure avec Jérémie, nous nous offrons une spécialité bien locale, l’hamburger à l’agneau, sauce à la menthe, accompagné de ses frites de saison.

C’est à deux que nous repartons passer une journée à Auckland, avant de nous envoler vers le dernier continent de notre aventure. De la Nouvelle Zélande nous retiendrons plus la nature omniprésente et les paysages extraordinaires que les villes. Pour le coup on vous en remet une série…

La suite

 

Un p’tit détour par le p’tit Paris

Publié le 07 Feb 2012 — par Nous
Catégories Vietnam

On quitte la chaleur étouffante des rues de Ho Chi Minh pour Dalat, station climatique des hauts plateaux du centre vietnamien. La ville fût « découverte » par les français au début du 20ème qui en firent leur résidence d’été. Communément appelé le petit Paris, on retrouve aujourd’hui encore de nombreuses traces de leur passage telles que les grandes villas au style colonial, le port du béret ou la tour radio copiant la tour Eiffel.

Rituel maintenant bien établit, à peine arrivé on se met en quête d’un hôtel correct où poser notre maison. Devoir continuellement refaire son sac pour bouger d’endroit devient un peu pénible pour nous, on se réjouit d’être en Australie pour avoir une maison mobile et ne plus devoir refaire notre sac pour quelques temps. En attendant, on recommence nos recherches. On se perd quelques fois dans les rues sinueuses et pentues de la ville avant de trouver notre bonheur : une chambre gigantesque, un grand lit avec des draps tout propres et surtout une salle de bain avec une douche chaude.  Après deux mois à 30° en moyenne, les 15° de Dalat nous font l’effet d’un véritable hiver!

On part découvrir une des maisons les plus étranges du coin, la folie Hang Nga, du nom de sa propriétaire, une architecte vietnamienne ayant étudié à Moscou. Sûrement pour contraster avec le style austère soviétique, cette Madame Nga entreprit de construire un hôtel très particulier, à Dalat, sa ville d’origine. Mélange architectural entre Gaudi et le monde d’Alice au pays des merveilles, on ne retrouve dans cette demeure que peu de lignes droites et d’angles. Les bâtiments ont la forme de troncs d’arbres gigantesques ou d’animaux sur lesquels des escaliers sinueux s’enroulent. La nature est omniprésente, les véritables végétaux se mêlant avec les faux. Les chambres, toutes différentes, s’apparentent plus à des terriers ou des grottes. D’ailleurs, on peut loger dans la chambre de la fourmi, de l’ours ou encore du kangourou. On aime beaucoup l’endroit et on passe pas mal de temps à explorer et à se perdre dans les dédales de la maison.

 

Dalat est aussi réputé pour son climat doux qui permet la culture d’un grand nombre de fruits, légumes et fleurs. On visite le jardin botanique et potager de la ville qui donne une bonne idée de tout ce que l’on cultive dans la région.

Le raisin permet la production de vins renommés dans tout le pays. On les goûte, regoûte et reregoûte pour être vraiment sûrs, et on est plutôt surpris par la qualité très peu homogène. Certains s’apparentent plus à un mélange d’alcool de riz et de jus de raisin alors que d’autres rivaliseraient presque avec un la Clavenière grand cru classé…c’est dire !

Les artichauts sont aussi beaucoup cultivés, mais on ne les mange que rarement. Ils sont principalement utilisés en tisane, censée être bénéfique pour les reins et le foie. Parfait après un excès de vin local.

Finalement, les fraises sont utilisées pour la production de confitures, elles aussi vendues à travers tout le pays. S’apparentant à une sorte de mélasse rouge, elles accompagnent parfaitement une tisane d’artichaut lors des matins difficiles…

Après cette escapade montagnarde, on redescend vers la mer en rejoignant Nha Trang. Véritable station balnéaire du Vietnam, l’endroit semble fort apprécié des touristes russes. Les noms des hôtels et les menus sont en caractère cyrillique, et on entend des « spacibo » et «na zdorovye » à tous les coins de rue. Nos amis les russes n’étant pas très doués dans l’art de se fondre dans le paysage et la culture asiatique, on a un peu l’impression d’être en vacances à Moscou…le froid en moins.

On profite tout de même de la plage, qui, il faut l’avouer, n’est pas mal du tout. On apprécie prendre notre déjeuner : croissant, jus de fruit frais les pieds dans le sable.

Les vagues énormes ne permettant pas de longues baignades, on se fait balayer par les rouleaux qui nous ramènent au bord l’un après l’autre, la bouche salée et du sable plein le maillot.

Photos