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Dans le delta du Mékong

Publié le 02 Feb 2012 — par Nous
Catégories Vietnam

Dernier passage de frontière asiatique, mais de façon singulière, puisque nous traversons cette fois-ci la ligne invisible en bateau. Arrêt à la hutte garde-frontière cambodgienne d’abord, pour faire tamponner notre visa, puis chez leurs homologues vietnamiens où nous mangeons un morceau dans un petit restaurant, le temps que nos passeports soient prêts. Vraiment trop facile !  Les quelques heures suivantes passent vite, nous observons la vie des habitants vivant le long et avec le Mékong. Ils y puisent de l’eau, font leur lessive, pêchent,…et habitent même parfois sur l’eau, dans des maisons flottantes.

Après cette croisière, nous accostons à Chau Doc et prenons un bus local où assis chacun à côté d’une trafiquante de cigarettes, nous n’avons que peu de place, la plupart de notre siège étant destiné à la deuxième cuisse de Madame. Ces deux femmes, se sont entourées jambes, ventre et poitrine avec des centaines de paquets pour probablement, passer la frontière sans être vue, ce que nous doutons fort vu la ressemblance avec le bonhomme Michelin… mais enfin.

Trois heures plus tard, nous rejoignons Can To, notre seule étape dans le delta du Mékong. Nous devinons tout suite que le Têt (nouvel an chinois pour ceux qui n’auraient pas suivi) va nous donner à nouveau du fil à retordre ; restaurants et commerces sont pour la plupart fermés, les hôtels complets et notre projet du lendemain, les marchés flottants de Phong Dien annulés. Nous trouvons des parades pour l’essentiel, même un autre petit marché flottant sur lequel nous nous rendons en pirogue. De gros magasins flottants proposent des produits frais, que les habitants viennent acheter en s’amarrant à eux. Les bateaux-commerces n’y sont malheureusement pas en grand nombre, mais la balade est splendide avec toujours cette vie qui s’organise autour du Mékong.

Ho Chi Minh, anciennement Saigon, est notre première grande ville Vietnamienne. Elle n’a rien de particulier, nous nous y promenons et visitons le musée de la guerre en vitesse, le caissier nous laissant entrer pour les dix dernières minutes avant sa pause de midi.

A une centaine de kilomètres de là, se trouve Tay Ninh, où nous arrivons après trois bus locaux et quelques discussions animées. La barrière de la langue en dehors des villes étant un vrai frein à la communication, Tristan se découvre quelques talents de dessinateurs (traits familiaux peut-être) et en vient à demander aux locaux, la gare des bus, un trajet aller seulement ou le prix de la course en gribouillant. A tous les coups, plusieurs locaux entrent dans la « discussion » et chacun y va de son coup de crayon sur le bloc pour se faire comprendre.

Une fois sur place nous découvrons ce pour quoi nous sommes venus, le plus grand temple caodaïste et siège de cette religion vietnamienne si atypique. Instituée en 1925, elle s’appuie principalement sur les trois anciennes religions que sont le bouddhisme, le confucianisme et le taoïsme. De plus, des guides spirituels sont puisés dans toutes les cultures, tels que Jeanne d’Arc, Shakespeare, Lénine, Pasteur ou encore Victor Hugo. Le christianisme a également inspiré le caodaïsme puisque des représentations de Jésus sont présentes dans le temple de Tay Ninh. De plus, son architecture n’est pas sans rappeler les cathédrales de chez nous.

Nous entrons chacun par un côté du temple, les hommes d’un côté, les femmes de l’autre et rencontrons des fidèles tous de blanc vêtus. Puis nous nous rejoignons et pouvons faire le tour à l’intérieur du temple, aidés par quelques désignés à la sécurité qui nous montre ou prendre les photos, nous demandent de marcher plus vite ou de passer par un autre chemin. Puis, l’heure de la prière arrivant, nous montons au 1er étage, sur les balcons pour ne pas en perdre une miette. Des centaines de fidèles habillés en blanc, mais aussi en rouge, bleu ou jaune, les couleurs représentants les trois courants de la religion se mettent en place. Un chœur se met à chanter suivi d’un orchestre. La prière est moins prenante mais plus impressionnante que celle que nous  avions vue au Népal. Il y a là des centaines de personnes, jeune ou vieux, femme ou homme, tous réunis à l’appel de la prière.

De retour à Ho Chi Minh, nous nous rendons dans un institut de massage qui emploie des personnes aveugles. Toujours volontaire pour soutenir une bonne cause, nous nous faisons pétrir pendant une heure.

Côté cuisine, nous goûtons quelques plats vietnamiens. Le phô, une soupe de nouille, d’herbes et de viande. Le banh xeo, une crêpe de riz contenant du porc, des crevettes, des pousses de soja ainsi que quelques herbes à ajouter soi-même selon ses goûts, accompagnée d’une petite sauce de poissons et piments.

Avant de vous quittez, il ne nous manque plus qu'à vous souhaiter une Chùc mùng nam moi pour cette nouvelle année du dragon !

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