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L’ Afrique c’était comment?

Publié le 01 Oct 2011 — par Nous
Catégories Afrique du Sud

D’après elle

Mon sentiment est partagé. D’un côté, j’ai découvert l’Afrique « profonde » où les gens sont tellement gentils et généreux que j’en ai parfois pleuré. Des gens qui vivent simplement, sans électricité ni eau courante, mais qui sont heureux, des gens bien plus souriants et sereins que nous le sommes en Europe… De ces rencontres j’en tire une leçon de vie particulière et une bonne remise en question. Et puis de l’autre, l’Afrique touristique, où le blanc à l’apparence de dollars et où tout est bon pour vendre et extorquer quelques billets… de cette partie là, je n’en ai pas encore tiré grand-chose, opportunisme et mensonges m’ont vite exaspérés et fatigués… néanmoins, si ce comportement existe, c’est qu’il découle d’une demande de vacanciers blancs… à méditer.

J’ai apprécié l’Afrique pour son côté brute et sauvage, pleine de facettes, de paysages, de mentalités, de cultures, de langues différentes. C’est un vrai lâcher prise que de vivre à l’Africaine. Après 3 mois, je me sens bien, j’ai pris mes marques dans ce monde particulier des voyageurs, je m’ouvre et me laisser bercer par cette mentalité « Hakuna matata ».  Nous avons pris une routine de voyage, autant possible que cela puisse l’être. L’Afrique n’est pas facile à voyager, les transports sont inconfortables et longs. Ma couleur de peau m’a mise bien des fois mal à l’aise face aux regards des africains, curieux, envieux ou agressifs, comme quoi, être différents ça peut parfois être gênant… Il est également difficile de trouver à manger ainsi que tout autre matériel manquant. De ce point de vue là, je suis contente de changer de continent, de pouvoir modifier ma garde robe 🙂 et de me ravitailler en différents produits et accessoires qui m’ont manqués où que je n’ai plus. Je hâte et je suis curieuse de découvrir d’autres pays, paysages, spécialités culinaires, personnalités ainsi que d’autres voyageurs.

D’après lui

Je l’avoue, arriver en Afrique avec un esprit trop cartésien, ça ne va pas sans poser quelques problèmes d’acclimatations. Il m’a fallut un certain temps pour accepter qu’ici on ne peut pas tout organiser et planifier, mais que tout est fait temporairement et avec les moyens disponibles. Cependant, avec le temps, on réalise que de ce chaos naît une organisation particulière qui au final marche étonnamment bien. Pour reprendre une expression que nous avons tant utilisée pendant ces 3 mois, il règne en Afrique une « désorganisation organisée »…

L’Afrique, c’est tout d’abord ses habitants; pour nous ce fut les Kenyans, Tanzaniens, Malawiens, Mozambicains et Sud-africains. De manière générale, j’ai trouvé les gens très ouverts et accueillants,  même si parfois il est vrai, cet enthousiasme à venir nous parler était un bon moyen d’introduire un marchandage quelconque.

« Eh salut, tu t’appelles comment ? Ça te dit une statue de girafe ?».

Rien de bien méchant ni surprenant, après tout on est des touristes, et les touristes ça achètent des souvenirs, enfin quand ils ont de la place dans leur sac... Les gens étaient rarement insistants une fois qu’ils avaient compris qu’un souvenir de 25 kilos ça ne rentrait pas dans notre sac à dos.

Par contre plus la région était reculée et peu visitée par les touristes, plus les gens venaient à nous juste par curiosité, pour échanger quelques mots. Quand la communication orale n’était pas possible (notre connaissance du swahili ou du tsonga étant comparable à mon niveau d’allemand), quelques signes ou dessins étaient utilisés pour se faire comprendre.

Cet aspect très positif est contrebalancé par quelques rencontres pas très agréables. Des personnes qui nous parlaient dans leur langue avec un regard méprisant, leur ton ne laissant pas de doute sur leurs propos, ou qui nous montraient du doigt en riant. Cela reste des cas isolés qui n’entachent pas mon ressenti général sur les gens dans les différents pays que l’on a traversés.

L’Afrique c’est aussi la multitude de transports que l’on a pris pour voyager. Gros avions, petits avions, voilier, bateau à vapeur, bateau à moteur, camion, vélo, pickup, notre tata, train et chapa, chapa et encore CHAPA ! La première heure, entassé à 25 dans un minibus j’ai trouvé ça drôle, après ça devient vite très pénible. Entre les sièges, ou plutôt l’armature métallique sur laquelle on s’assoie qui scie les fesses (l’état des routes n’aidant pas), la mama assis sur ma cuisse droite, le siège de devant qui me rentre dans les genoux (les places étant prévues pour des enfants de 12 ans), les 33 degrés à l’intérieur du véhicule, les 2 poissons chats, la chèvres et les 3 poules qui embaument l’habitacle et la radio au maximum, il y a de quoi en faire des cauchemars la nuit.

L’Afrique c’est aussi ses paysages et ses animaux. Là difficile de résumé tout ce qu’on a vu et vécu en quelques lignes, je crois que les photos parlent d’elles-mêmes. Il est difficile pour moi de définir un endroit que j’ai préféré tant ils étaient particuliers et différents. Impossible de comparer la savane du Masai Mara, le sommet du Kilimanjaro, les plages du Mozambique et les montagnes des Drakenbergs.

Bref ca n‘aura pas été tous les jours facile de voyager en Afrique. Tout ce vit intensément, les bonnes comme les mauvaises choses, mais ces quelques moments difficiles m’ont permis d’encore plus apprécier ces endroits et rencontres si particulières.

Maputo

Publié le 19 Sep 2011 — par Nous
Catégories Mozambique

On passe trois jours à Maputo, la capitale du Mozambique qui est soi-disant la New-York de l’Afrique. De longues avenues en damier et quelques immeubles justes pas assez hauts pour être appelés gratte-ciels sont les seul éléments en communs qu'on a trouvé entre les deux villes.

La ville en soi ne présente pas de grands intérêts, pas très propre et pas très jolie architecturalement parlant. On apprécie quand même la maison Effel, fabriquée uniquement en acier, mobilier compris, la cathédrale et la gare ferroviaire classée dans le top 10 des plus belles gare du monde (juste derrière la gare de Môtiers).

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Le deuxième jour, on marche jusqu’au marché de poissons de la Costa del sol un peu en dehors de la ville. Sur place, on négocie un barracuda et une bonne poignée de calamars frais avec les pêcheurs du coin. Ensuite on se dirige vers les différentes cuisines-restaurants situés à proximité, nos achats sous le bras…ou plutôt à bout de bras vu l’odeur. La cuisinière se charge de nous préparer notre poisson et fruits de mers, accompagnés de riz, l’addition est calculée en fonction du nombre de kilo de poissons qu’on lui apporte.

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Même si la ville n’est pas incroyable, on apprécie de retrouver des restaurants, des centres commerciaux et une connexion internet digne de ce nom.

Le Mozambique c’est fini pour nous puisqu’après ces quelques jours urbains, on prend le bus pour Nelspruit en Afrique du Sud. Ce pays qu’on avait au départ choisit un peu par défaut puisqu’il était entre le Malawi et l’Afrique du Sud c’est révélé un véritable coup de cœur.

Les robinsons suisses

Publié le 13 Sep 2011 — par Nous
Catégories Mozambique

Tofo, c’est une longue plage, pleine de cocotiers, quelques huttes et cabanes le long de l’océan. Quelques semaines par an, l’endroit est envahi par les touristes sud africains en vacances, mais le reste du temps, c’est un endroit plutôt désert. Presque un peu trop à notre goût, puisqu’on galère pour trouver de quoi se nourrir. Deux mamas proposent quelques légumes à des prix exorbitants le long de la route, un vendeur de noix de cajou sur la plage et une boulangerie en construction font officesde supermarchés locaux.

On s’installe au Bamboozi backpacker lodge, l’endroit est situé à l’extrémité de Tofo  et l’impression d’être «au bout du monde » est totale, même le vendeur de noix de cajou ne vient pas jusque là. Depuis la terrasse on aperçoit des baleines au large qui viennent respirer à la surface.

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Si on est venu à Tofo, c’est que le lieu est réputé mondialement pour ses sites de plongée, on s’est dit que c’était l’occasion de faire notre baptême en mer. Pour notre première plongée, on s’attendait donc à ce que les poissons nous sortent le grand jeu.

Première constatation une fois sur le zodiac, l’océan ça bouge plus que le lac Malawi, pas facile de s’équiper avec ces vagues qui font tanguer le bateau. Deuxième difficulté, la région étant traversée par de forts courants de surface, il faut absolument sauter tous en même temps du bateau et directement plonger au fond sinon tout le monde fini éparpillé. Ça ne manque pas, un peu paniqué on rate notre entrée dans l’eau et on se retrouve à 15 mètres de profondeur, séparés. Caro avec un des instructeurs, Tristan avec 2 autres plongeurs. Les 20 premières minutes sont consacrées à jouer à « Où est Charlie » version aquatique afin de regrouper tout le monde. Une fois ensemble, la suite n’est pas plus glorieuse, la visibilité est très mauvaise et on  ne voit pas grand-chose si ce n’est une mini raie manta, des crevettes et un ou deux « gros » poissons de 50 centimètres maximum. Un peu frustrant ce premier contact avec « Tofo le paradis de la plongée ».

Le jour suivant, on laisse tomber les bouteilles, et c’est juste avec masque, tuba et un zodiaque qu’on part à la recherche des requins baleines qui sont censés traîner dans le coin à se goinfrer de plancton. Cette fois le lieu est à la hauteur de sa réputation, sur le chemin c’est plusieurs baleines à bosses, des dauphins, ainsi qu’une tortue qui nous gratifieront de leurs présences. Après de longues recherches, on aperçoit enfin un requin baleine, avec qui nous avons l’honneur de nager pendant bien 5 minutes. La sensation de se retrouver sous l’eau à coté de se géant qui peut atteindre 15 mètres est juste indescriptible. Nos appareils photos n’étant pas waterproof, on a piqué une photo de requin baleine pour vous en mettre plein la vue. Avec un peu d’imagination, vous pourrez nous apercevoir.

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La plage c’est fini pour nous, en tout cas jusqu’en Thaïlande. On range nos maillots de bains, notre crème solaire et on affûte nos souliers de marche, direction Maputo puis l’Afrique du Sud.

Les photos !