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Un p’tit détour par le p’tit Paris

Publié le 07 Feb 2012 — par Nous
Catégories Vietnam

On quitte la chaleur étouffante des rues de Ho Chi Minh pour Dalat, station climatique des hauts plateaux du centre vietnamien. La ville fût « découverte » par les français au début du 20ème qui en firent leur résidence d’été. Communément appelé le petit Paris, on retrouve aujourd’hui encore de nombreuses traces de leur passage telles que les grandes villas au style colonial, le port du béret ou la tour radio copiant la tour Eiffel.

Rituel maintenant bien établit, à peine arrivé on se met en quête d’un hôtel correct où poser notre maison. Devoir continuellement refaire son sac pour bouger d’endroit devient un peu pénible pour nous, on se réjouit d’être en Australie pour avoir une maison mobile et ne plus devoir refaire notre sac pour quelques temps. En attendant, on recommence nos recherches. On se perd quelques fois dans les rues sinueuses et pentues de la ville avant de trouver notre bonheur : une chambre gigantesque, un grand lit avec des draps tout propres et surtout une salle de bain avec une douche chaude.  Après deux mois à 30° en moyenne, les 15° de Dalat nous font l’effet d’un véritable hiver!

On part découvrir une des maisons les plus étranges du coin, la folie Hang Nga, du nom de sa propriétaire, une architecte vietnamienne ayant étudié à Moscou. Sûrement pour contraster avec le style austère soviétique, cette Madame Nga entreprit de construire un hôtel très particulier, à Dalat, sa ville d’origine. Mélange architectural entre Gaudi et le monde d’Alice au pays des merveilles, on ne retrouve dans cette demeure que peu de lignes droites et d’angles. Les bâtiments ont la forme de troncs d’arbres gigantesques ou d’animaux sur lesquels des escaliers sinueux s’enroulent. La nature est omniprésente, les véritables végétaux se mêlant avec les faux. Les chambres, toutes différentes, s’apparentent plus à des terriers ou des grottes. D’ailleurs, on peut loger dans la chambre de la fourmi, de l’ours ou encore du kangourou. On aime beaucoup l’endroit et on passe pas mal de temps à explorer et à se perdre dans les dédales de la maison.

 

Dalat est aussi réputé pour son climat doux qui permet la culture d’un grand nombre de fruits, légumes et fleurs. On visite le jardin botanique et potager de la ville qui donne une bonne idée de tout ce que l’on cultive dans la région.

Le raisin permet la production de vins renommés dans tout le pays. On les goûte, regoûte et reregoûte pour être vraiment sûrs, et on est plutôt surpris par la qualité très peu homogène. Certains s’apparentent plus à un mélange d’alcool de riz et de jus de raisin alors que d’autres rivaliseraient presque avec un la Clavenière grand cru classé…c’est dire !

Les artichauts sont aussi beaucoup cultivés, mais on ne les mange que rarement. Ils sont principalement utilisés en tisane, censée être bénéfique pour les reins et le foie. Parfait après un excès de vin local.

Finalement, les fraises sont utilisées pour la production de confitures, elles aussi vendues à travers tout le pays. S’apparentant à une sorte de mélasse rouge, elles accompagnent parfaitement une tisane d’artichaut lors des matins difficiles…

Après cette escapade montagnarde, on redescend vers la mer en rejoignant Nha Trang. Véritable station balnéaire du Vietnam, l’endroit semble fort apprécié des touristes russes. Les noms des hôtels et les menus sont en caractère cyrillique, et on entend des « spacibo » et «na zdorovye » à tous les coins de rue. Nos amis les russes n’étant pas très doués dans l’art de se fondre dans le paysage et la culture asiatique, on a un peu l’impression d’être en vacances à Moscou…le froid en moins.

On profite tout de même de la plage, qui, il faut l’avouer, n’est pas mal du tout. On apprécie prendre notre déjeuner : croissant, jus de fruit frais les pieds dans le sable.

Les vagues énormes ne permettant pas de longues baignades, on se fait balayer par les rouleaux qui nous ramènent au bord l’un après l’autre, la bouche salée et du sable plein le maillot.

Photos

Les robinsons suisses

Publié le 13 Sep 2011 — par Nous
Catégories Mozambique

Tofo, c’est une longue plage, pleine de cocotiers, quelques huttes et cabanes le long de l’océan. Quelques semaines par an, l’endroit est envahi par les touristes sud africains en vacances, mais le reste du temps, c’est un endroit plutôt désert. Presque un peu trop à notre goût, puisqu’on galère pour trouver de quoi se nourrir. Deux mamas proposent quelques légumes à des prix exorbitants le long de la route, un vendeur de noix de cajou sur la plage et une boulangerie en construction font officesde supermarchés locaux.

On s’installe au Bamboozi backpacker lodge, l’endroit est situé à l’extrémité de Tofo  et l’impression d’être «au bout du monde » est totale, même le vendeur de noix de cajou ne vient pas jusque là. Depuis la terrasse on aperçoit des baleines au large qui viennent respirer à la surface.

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Si on est venu à Tofo, c’est que le lieu est réputé mondialement pour ses sites de plongée, on s’est dit que c’était l’occasion de faire notre baptême en mer. Pour notre première plongée, on s’attendait donc à ce que les poissons nous sortent le grand jeu.

Première constatation une fois sur le zodiac, l’océan ça bouge plus que le lac Malawi, pas facile de s’équiper avec ces vagues qui font tanguer le bateau. Deuxième difficulté, la région étant traversée par de forts courants de surface, il faut absolument sauter tous en même temps du bateau et directement plonger au fond sinon tout le monde fini éparpillé. Ça ne manque pas, un peu paniqué on rate notre entrée dans l’eau et on se retrouve à 15 mètres de profondeur, séparés. Caro avec un des instructeurs, Tristan avec 2 autres plongeurs. Les 20 premières minutes sont consacrées à jouer à « Où est Charlie » version aquatique afin de regrouper tout le monde. Une fois ensemble, la suite n’est pas plus glorieuse, la visibilité est très mauvaise et on  ne voit pas grand-chose si ce n’est une mini raie manta, des crevettes et un ou deux « gros » poissons de 50 centimètres maximum. Un peu frustrant ce premier contact avec « Tofo le paradis de la plongée ».

Le jour suivant, on laisse tomber les bouteilles, et c’est juste avec masque, tuba et un zodiaque qu’on part à la recherche des requins baleines qui sont censés traîner dans le coin à se goinfrer de plancton. Cette fois le lieu est à la hauteur de sa réputation, sur le chemin c’est plusieurs baleines à bosses, des dauphins, ainsi qu’une tortue qui nous gratifieront de leurs présences. Après de longues recherches, on aperçoit enfin un requin baleine, avec qui nous avons l’honneur de nager pendant bien 5 minutes. La sensation de se retrouver sous l’eau à coté de se géant qui peut atteindre 15 mètres est juste indescriptible. Nos appareils photos n’étant pas waterproof, on a piqué une photo de requin baleine pour vous en mettre plein la vue. Avec un peu d’imagination, vous pourrez nous apercevoir.

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La plage c’est fini pour nous, en tout cas jusqu’en Thaïlande. On range nos maillots de bains, notre crème solaire et on affûte nos souliers de marche, direction Maputo puis l’Afrique du Sud.

Les photos !

Ragondin!

Publié le 09 Sep 2011 — par Nous
Catégories Mozambique

C’est devenu une habitude, à 4h du mat c’est le départ… le soleil se levant tôt, les gens démarrent leur journée avec lui et du coup nous aussi. Ce matin nous quittons Ilha de Mozambique (vous pensiez qu’on resterait ?) pour Vilanculos. Après avoir marché les 3 kilomètres depuis notre auberge qui nous séparent du pont pour rejoindre le continent, nous montons dans un chapa qui refait le tour de l’île jusqu’à notre auberge pour trouver plus de clients... on se sera au moins dégourdi les jambes ! Nous prenons la route 45 minutes plus tard en s’assurant auprès du conducteur qu’il ira directement à Nampula à 150 km de là. 60 kil plus tard, notre chapa nous laisse au milieu de nul part à côté d’une station service. Nous refusons par prudence l’invitation de monter dans un 4x4 luxueux conduit par deux hommes en costard, ils avaient l’air un peu louche, sûrement la mafia! Nous trouvons finalement un chapa régional, qui s’arrête à chaque village. Il nous faudra 3h30 pour effectuer les derniers kilomètres jusqu’à Nampula coincé entre la vitre et une mama enrhumée.

Arrivé au centre, la ville est plus animée qu’à notre premier passage dimanche dernier. Nous achetons de quoi manger pour le prochain trajet et nous nous baladons à la recherche de l’entrepôt du bus qui nous amènera jusqu’à Beira.

Le trajet est long et frigorifique grâce a la climatisation qui tourne en continue. On atteindra même les 13 degrés vers 3 heures du matin, alors que dehors il fait une chaleur étouffante.  Nous devons descendre au milieu de la nuit car un camion est bloqué sur un pont. Après plusieurs tentatives, celui-ci finit par remontrer la pente. Notre car prend de la vitesse et s’élance à son tour sur le pont, les passagers à nos côtés sur le bord de la route applaudissent. Nous traversons à notre tour à pied le pont apparemment pas très solide pour rejoindre notre frigo roulant.

En chemin, nous décidons de ne pas aller jusqu’à Beira, nous serions obligés d’y dormir une nuit avant de reprendre un transport pour le sud et la ville ne semble pas avoir grand intérêt. Nous descendons donc au croisement où les routes pour Beira et Vilanculos se séparent en espérant attraper un des bus partit le matin de Beira. Le notre ayant 2 heures de retard, toutes les correspondances sont déjà passées… C’est à la façon de Pékin express que nous hélons les différents conducteurs sur le bord de la route avec nos gros sacs. Nous montons finalement pour la première fois à l’arrière d’un énorme camion. Après un arrêt afin que le conducteur achète son souper, un ragondin géant vendu par un local au bord de la route, nous arrivons avec  le dos en compote au dernier croisement du trajet. Un pickup nous prend à l’arrière et c’est finalement après 40 heures de voyage que nous arrivons à Vilanculos ! Le trajet aura été éprouvant, mais nous sommes contents de découvrir le sud du Mozambique.

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Nous visitons l’archipel de Bazaruto, un groupement d’îles classés comme parc national du Mozambique. Des gigantesques dunes de sables surplombent une des pointes de l’île principale d’où nous avons une vue sur les lagons avoisinants. Tristan se fait attaquer par un aigle, qui après un piqué depuis une dune lui vole son sandwich! Ses dix doigts sont encore là, c’est le principal… Au retour, nous voyons des dauphins qui s’amusent à suivre le bateau.

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Installés dans le backpacker du coin, nous restons sur les plages de Vilanculos 4 jours, retrouvons des connaissances de voyage et en faisons de nouvelles. Nous apprécions le p’tit déjeuner fait maison, les ananas frais, les noix de cajou, les noix de coco et les crevettes fraîchement pêchées. Nous nous faisons gentiment à la communication avec les locaux en dessinant sur le sable ou en mimant, notre portugais ne s’améliorant pas. Nous ne plongerons pas ici, nous barbotons avec un masque et un tuba sur le site du two miles reef au large de Bazaruto. Nous nous réservons pour le fameux site de Tofo 300 kilomètres plus au sud, il paraît qu’il y a des requins baleines, mais ça, c’est une autre histoire...

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Encore des autres photos avec du sable