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Uyuni

Publié le 08 May 2012 — par Nous
Catégories Bolivie

7h45 devant l’agence, nous rencontrons ceux avec qui nous passerons les trois prochains jours, des hollandais, suédois, danois, anglais, chiliens et néo-zélandais. Les présentations faites, les pesos changés en bolivianos dans notre porte monnaie et nos réserves d’eau pour trois jours achetées, nous partons pour la Bolivie.

Arrivés à la douane, les routes changent, pas question donc de poursuivre en bus. Nous troquons notre petit van contre deux jeeps bien équipées. Les bagages sur le toit, quelques mots à notre chauffeur en espagnol et c’est partit, à nous la Bolivie.

Après un arrêt aux « Laguna verde » et « blanca », nous nous trempons un court moment dans les sources d’eau chaudes. Pas trop longtemps, car l’altitude faisant, il nous est fortement déconseillé de rester à barboter dans de l’eau trop chaude. Dommage, le paysage était plutôt sympa…

Dans notre jeep, nous faisons la connaissance des deux autres couples qui nous accompagnent, mais c’est le plus souvent le silence qui prédomine… Face aux paysages surréalistes que nous traversons, accompagnés de la musique bolivienne du chauffeur, impossible de vouloir faire autre chose.

A chaque arrêt, on se demande bien comment il est possible de voir quelque chose de plus beau que le précédent… Les geysers nous en mettent plein la vue avec leurs vapeurs d’eau sortant à forte pression, leurs bulles de boues éclaboussant et les couleurs du sol tellement surprenantes.

Nous arrivons dans l’après-midi à notre refuge. Nous ne sommes pas loin des 5000 mètres, les maux d’altitudes se font sentir, mais chacun a sa méthode pour y parer, feuilles ou thé de coca, homéopathie ou encore médicaments.

Notre dernière découverte du jour (et probablement le plus bel endroit de cette expédition) est la « Laguna Colorada ». Des couleurs saisissantes, des flamants roses par dizaines et des volcans en toile de fond, le site est à couper le souffle.

Après une nuit fraîche, nous repartons à bord de nos bolides.

Des bloques de roches sculptés par le vent et le sable et des lacs toujours accompagnés de panoramas grandioses composent notre deuxième journée.

C’est plutôt le luxe pour notre dernière soirée : douche avec eau chaude, chambre double et au menu un vicuña, frites accompagnés d’un vin rouge local. Le tout dans une ambiance simple et détendu. Le couple de danois sort une guitare et nous voilà fin près pour la nouvelle star bolivienne 2012.

Au petit matin, ce sont des lamas qui nous accueillent à la sortie de l’auberge, c’est donc une séance photo qui s’improvise avant de monter en jeep.

La fin de notre virée s’approche, mais avant le point final il nous reste deux sites à visiter. Le premier est un cimetière de trains, anciennement utilisés pour transporter le sel et autres minéraux travaillés dans la région. L’ambiance y est étrange, les trains sont superbes, dommage qu’il y ait autant de tags sur ces antiquités.

Et puis la dernière visite, celle que tout le groupe attend, le salar d’Uyuni. Cet endroit est énorme, par sa taille d’abord, 12'000 km2 puis par sa beauté. Il n’y que du sel, du sel et... du sel, mais l’endroit est fantastique et les illusions d’optiques ne manquent pas.

Pour ceux qui n’en ont pas marre

A bicyclette

Publié le 14 Dec 2011 — par Nous
Catégories Thaïlande

Ancienne capitale du royaume de Siam, la ville d’Ayuthaya est un patchwork de temples (plus de 400), et de bâtiments modernes qui ont poussés là, où il y a avait encore de la place. Elle se situe à environ 80 kilomètres au nord de Bangkok et c’est en train que l’on s’y rend, les chemins de fers étant bien développés en Thaïlande. Sur le trajet, on aperçoit pour la première fois les séquelles des inondations qui ont frappées le pays. Des villages entiers, des routes et des champs sont encore immergés sous les eaux, un mois après les dernières pluies. On se rend bien plus compte de l’ampleur de la catastrophe ici qu’à Bangkok, où seuls quelques sacs de sables entassés sur le bord des routes témoignent des événements. A Ayuthaya, il n’y a plus d’eau, par contre chaque bâtiment est encore marqué, à 1mètre 50 de hauteur environ, d’une bande verdâtre indiquant le niveau que l’eau a atteint.

Sur place, on pose nos sacs dans une guesthouse tenue par une famille japonaise un peu excentrique et on part pour une petite ballade en fin d’après midi afin de découvrir la ville. Comme à notre accoutumé, on fait notre premier repérage des lieux : les restos qui ont l’air sympa, le marché local, et où acheter du chocolat. Rien que le strict nécessaire en fin de compte.

Les deux jours suivants, on loue des vélos et on part à la découverte des temples sur l’île. On s’improvise un circuit qu’on entrecoupe de petites pauses terrasses, pour se réhydrater, car pédaler par 30 degrés au soleil, ça fatigue ! (N’y voyez ici presqu’aucune provocation de notre part). Les temples se suivent sans pour autant se ressembler, les styles et les époques de constructions étant différents. De plus, les thaïlandais ont pour habitude de draper les statues de bouddha dans des tissus orange, ce qui rend les ruines et les statues plus vivantes.

Malgré les moyens de restaurations mis en œuvre, le temps semble malgré tout avoir ici aussi son effet, puisque certaines statues ont « perdu » leur tête ou leur torse, et les Wats imitent la tour de Pise.

Au détour d’un des temples, le Wat Phra Mahathat, on découvre l’une des statues les plus connue d’Ayuthaya et de Thaïlande, le visage de Bouddha enveloppés dans les racines d'un arbre. Plusieurs théories existent sur son origine, que l’arbre ait poussé autour de la statue ou que la tête ait été déposée là volontairement il y a une cinquantaine d’année.

Après la vieille ville, on traverse la rivière entourant l’île en empruntant une petite barque à moteur, nos vélos nous accompagnant dans l’embarcation. Premier arrêt au Wat Phanag Choeng au bord de l’eau ou les thaïlandais viennent nourrir les poissons chats, censé leur porter chance. Au menu, des chips géantes et de la brioche... Après 5 mois de pain toast, on est à deux doigts de sauter à l’eau pour leur voler leur goûter, leur nombre et leur taille nous décourageant quand même après une courte réflexion.

On se rabat sur le marché local et ses stands de nourritures en tout genre. A nouveau on goûte un peu de tout et on vit notre première déception culinaire en Thaïlande…mais bon avec les petits cochons en simili-cervelas fris on l’a un peu cherché.

Superbes photos gratuites ici

Vous reprendrez bien une tasse de thé?

Publié le 20 Nov 2011 — par Nous
Catégories Inde

Depuis Varanasi, nous prenons d’abord le train puis une jeep, les routes n’étant que des pistes pour rejoindre les villes et villages des montagnes du Bengale occidentale.

Premier arrêt à Kurseong, la petite Darjeeling, où la pluie, le froid et un piteux hôtel nous y attendent. Nous tentons de visiter une fabrique de thé, mais après 10 kilomètres, moitié à pied, moitié en stop, nous essuyons un refus du manager. Le temps étant maussade et les activités peu nombreuses au vue de la météo, nous quittons Kurseong un peu moroses, en nous disant que finalement, nous n’aurions pas dû nous y arrêter. Ironie du sort, comme pour ne pas rester sur un mauvais sentiment, nous rencontrons Bhumika, une jeune indienne vivant maintenant au Canada. Elle nous convie immédiatement au mariage de son frère. Plutôt intrigués par cette proposition hâtive, nous acceptons naïvement sans avoir d’autres informations que son numéro de téléphone. Juste le temps de visiter Darjeeling et nous reviendrons sur nos pas dans cinq jours.

A Darjeeling, il fait encore plus froid et le brouillard est dense, de ce côté-là, nous ne sommes pas trop dépaysés d’Yverdon 🙂 Nous ressortons nos vêtements thermiques, nos polaires, nos écharpes et nos gants. Quel choc après les chaleurs des deux dernières semaines ! Avec une température de zéro degré le jour, nous devons aussi trouver des subterfuges pour réchauffer un minimum notre chambre, bien évidement sans chauffage. Nous installons des bougies et isolons les fenêtres avec les duvets de l’hôtel. Après ces quelques astuces dignes de Mac Gyver, nous partons à la découverte de cette ville pentue, perchée à 2150 m d’altitude.

Nous sillonnons les coteaux pour nous rendre à la fabrique de thé Happy Valley fournissant Harrods à Londres. Après nous être fait arnaquer par le guide en nous demandant cinq fois le prix de la visite, nous rencontrons une petite dame qui se surnomme elle-même  « 5 seconds lady ». Ce petit bout de femme de 68 ans, très énergique, nous explique tous les rudiments théoriques et le savoir faire du thé, avant de nous faire goûter sa fameuse infusion, de 5 secondes bien sûr. Ce thé noir que nous dégustons est fait à partir des feuilles récoltées en automne. La cueillette d’avant, celle d’été est du thé vert. La toute première, la plus rare et la plus chère, est celle du thé blanc, au printemps. Après la récolte, les façons de travailler les feuilles sont différentes, mais toutes viennent de la même plante, le théier !  Ça c’était pour votre culture 🙂

Entre deux visites, nous profitons de ce retour au Nord pour manger à nouveau des momos. En effet, la nourriture, la langue, les gens, tout ici nous fait penser au Népal. Nos estomacs à nouveau d’attaque, nous profitons également du Thali, plat indien constitué d’une multitude de petits bols dont du riz et des lentilles qui en sont les ingrédients principaux (appelé Dal-Bath au Népal).

Nous marchons (ça nous réchauffe) entourés de singes et de chiens en direction du zoo et du musée de l’Everest où nous apprenons une multitude de choses sur les premières expéditions. Nous ne vous listerons pas la multitude d’animaux vivants dans les montagnes aux alentours que nous avons pu observer dans le parc zoologique, mais nous vous avons réservé le meilleur de notre séquence « posez férocement avec un tigre hyperactif ».

Et puis le dernier matin, nous partons à 3h30 pour découvrir le lever du soleil sur la chaîne himalayenne. Il va s’en dire que c’est le premier jour où le soleil pointe le bout de son nez depuis notre arrivée, nous ne sommes donc pas les seuls à avoir eu cette folle idée. C’est avec quelques centaines d’autres touristes, pour la plupart indiens, que nous patientons, les orteils gelés et la goutte au nez que Monsieur soleil veuille bien se montrer.

Après cette jolie mais glaciale escapade, il nous faudra bien quelques tasses de thé (à propos duquel nous ne sommes pas d’accords avec les experts qui disent qu’il est un des meilleurs au monde) pour nous réchauffer.

Vous reprendrez bien quelques photos?