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Sucre

Publié le 19 May 2012 — par Nous
Catégories Bolivie

Avec ces anciens bâtiments blanchis à la chaux et ses rues en damier, Sucre se donne des airs de cité coloniale. Tout le centre a été restauré depuis qu’elle a été reconnue au patrimoine mondial de l’Unesco. Malgré la circulation congestionnée dans les ruelles étroites par les bus qui semblent rouler à l’huile de friteuse, on trouve très agréable de s’y promener.

On commence notre visite par le marché central, lieu bouillonnant où se vend tout et n’importe quoi.

La casa de la Libertad, l’endroit ou fut signée la déclaration d’indépendance de la Bolivie, est un lieu très symbolique pour tout les habitants du pays. On y trouve la dite déclaration, enfin une copie, ainsi que plusieurs objets ayant appartenus à Simon Bolivar le premier président du pays.

Toujours en parcourant la ville, on tombe par hasard sur un minuscule restaurant tenu par un français et sa femme bolivienne. Fusion des deux cuisines, on mange une fondue au fromage local. Après dix mois d’abstention, c'est un extase culinaire!

Après la ville, on décide de faire un trek de quelques jours dans la Cordillera de los Frailes, une chaîne de montagne qui traverse le centre du pays et qui surplombe Sucre. Habitué à faire les choses par nous-mêmes, on choisit finalement de partir avec une agence. Celle-ci soutient les villages de la Cordillera et emploie les gens du coin. De plus, notre guide parle quechua, puisqu’il vient d’un de ces villages, ce qui est nécessaire dans les régions que nous allons traverser où personne ne parle espagnol. Se joignent à nous des australiens, néo-zélandais et hollandais.

Le premier jour, on part à 4 heures du matin en bus pour rejoindre le début du trek, à une heure de route de Sucre. Après un petit déjeuner pris avec les premiers rayons du soleil dans le froid, on entame la marche par quelques heures de descente sur un ancien chemin inca.

S’en suit une longue vallée que l’on longe sur plusieurs kilomètres, une pause dîner et sieste puis l’ascension d’un ancien volcan. Niché dans le cratère, se trouve le village de Maragua, un lieu qui semble complètement coupé du monde. Les habitants vivent des quelques champs de blés qui poussent difficilement à cette altitude et de tissages qu’ils vont vendre à la ville. On passe la nuit dans ce village, logés dans de petites maisons dignes d’un village de schtroumpfs. L’endroit est vraiment étonnant.

A l’aube, le spectacle est encore plus impressionnant. Le soleil joue avec la brume créant des paysages qui se métamorphosent au fil du temps. La vie reprend petit à petit, les habitants traversant la plaine du volcan sans forcement prêter attention au spectacle, pressés de rejoindre leurs champs.

En sortant du volcan, on s’arrête sur une grande plaque rocheuse où des empruntes de dinosaures ont été découvertes récemment, le tout est étrangement bien conservé.

On arrive finalement au village de Potolo, la dernière étape de notre trek, après huit de marches. Une douche, un souper et on file au lit. Le lendemain on prend un bus qui  nous ramène à Sucre après un long voyage à travers plusieurs vallées et cols.

Photos

Yack & Yeti

Publié le 18 Oct 2011 — par Nous
Catégories Nepal

C’est de nuit que l’on atterrit sur l’aéroport de Kathmandu, bien plus petit et désertique que celui de Hong-Kong. Sur le tarmac, deux tracteurs transportent des valises et quelques avions semblent dormir là depuis un certain temps. Nos visas établis, on prend un taxi direction le Vila Everest hôtel, un établissement chaudement recommandé par Pedro notre ami coréen. Un accueil glacial et une chambre miteuse puant la fumée froide nous font changer d’endroit dès le lendemain matin. Après avoir visité quelques endroits pas très accueillants, on pose finalement nos sacs à la Kathmandu Peace Guest house, dans le quartier tranquille de Paknajol. On apprécie notre chambre au dernier étage avec vue sur la ville et un accès au jardin qui se trouve sur le toit.

On passe deux jours à explorer la ville et notamment Thamel, le quartier bouillonnant où l’on trouve toutes les agences de trekking, les magasins de montagnes et une multitude de petits restos sympas. On découvre les spécialités locales : le dal bath (riz, lentilles, patates au curry), les momos (raviolis chinois à la mode népalaise) et les pakora (galettes de fromages panés)…un délice !

Une des matinées est consacrée à la visite du quartier de Durbar square où se trouvent plusieurs dizaines de temples dédiés aux différents dieux hindouistes. Dès l’aube, les fidèles se rendent ici pour prier, faire une offrande au dieu qu’ils vénèrent et tourner quelques moulins à prière histoire que leur journée se passe sous de bons auspices.

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Notre estomac bien rempli de momos et notre soif de temples en tout genre étanchée, on attaque la partie sportive de notre « ptit tour»  au Népal, le trek. On retrouve notre guide Lakpa, avec qui nous allons passer les dix prochains jours à marcher entre Jiri et Lukla. On a décidé de faire un trek pas trop commun pour éviter les hordes de marcheurs présents au Népal durant le mois d’octobre. Pas de hauts sommets enneigés au programme, mais plutôt différentes vallées reculées du pays et la découverte des ethnies et des temples bouddhistes de la région.

Le premier jour, on prend un bus local pour rejoindre Jiri à 180 kilomètres de Kathmandu, le voyage dure 8 heures, on vous laisse imaginer l’état des routes. Néanmoins, on a notre siège rien qu’à nous, quasiment du luxe comparé à l’Afrique. Les huit jours suivants sont consacrés à la marche avec à chaque fois, le même rituel. Réveil à l’aube suivis d’un petit déjeuner composé de chapatis au miel, de porridge pour Tristan et de muesli au lait chaud pour Caro, puis départ pour en moyenne sept heures de marche. Le soir, après un dal bath ou des « swiss rosti » à la manière népalaise,  on se couche en même temps que les poules.

Les premiers jours sont difficiles, au Népal le plat ça n’existe pas, on est donc soi en train de monter ou de descendre sur des sentiers escarpés. Les paysages sont magnifiques ; les montagnes sont recouvertes de champs en terrasses avec ça et là des maisons en pierre qui semblent s’accrocher comme elles le peuvent sur ces parois abruptes. Des torrents serpentent au fond des vallées traversés par des ponts de cordes.

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A l’exception des eaux tumultueuses, tout est très calme, jusqu’aux gens vivant dans ces montagnes. Le temps semble s’être arrêté il y a bien longtemps, on récolte le riz et le millet à la main, le maïs est mis à sécher sur les terrasses puis moulu à l’aide d’une pierre avec patience... Malgré la rudesse de leur mode de vie, perchés à 3000 mètres d’altitude, on a l’impression que les gens prennent vraiment le temps de vivre.

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Le 4ème jour, on marche jusqu’au monastère de Thupten Chöling. Le centre abrite plus de 900 moines de Ngingmapa, la plus ancienne école de bouddhiste. Sur place, on a l’autorisation d’assister à l’une de leur prière quotidienne. C’est sur la pointe des pieds que l’on pénètre dans la grande salle richement décorée. Quelques vitraux éclairent faiblement la pièce, les moines sont assis devant leur écrin et récitent en cœur des prières d’une même voie. L’ambiance qui émane de ces chants est particulièrement  envoûtante. On ressort de la avec une sensation étrange…dix minutes de plus et on échangeait nos sac à dos contre une tenue bouddhiste :-P.

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Le trek se termine à Lukla, un village de montagnes très touristique puisque les expéditions pour l’Everest partent de là. Le village possède même sa piste d’aviation qui, il faut le dire est assez atypique. Fortement inclinée du faite du manque de place, elle se termine d’un coté par la montagne et de l’autre par une falaise qui plonge dans la vallée.  Vous l’aurez compris, c’est par les airs qu’on quitte Lukla pour rejoindre Kathmandu en empruntant cette fameuse piste.

Histoire de corser un peu la chose, on hérite d’un « avion école » piloté par une jeune demoiselle qui nous fera beaucoup transpirer. Dès le décollage, on fait des zigzags de plus en plus grands pour ensuite sortir de la piste et se retrouver plein gaz dans l’herbe avec la falaise qui s’approche très rapidement. C’est in extrémis que le « vrai » pilote reprend les commande et nous fait décoller de justesse d’une manière sûrement pas décrite dans les manuels. Le reste du vol se passe dans un certain silence… on redoute un peu l’atterrissage. Malgré la peur, on profite de la beauté  du spectacle, l’Himalaya vu du ciel.

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Photos photos !

Les montagnes aux dragons

Publié le 29 Sep 2011 — par Nous
Catégories Afrique du Sud

C’est avec notre Tata vista, superbe voiture de fabrication russe, qu’on fait le trajet de Nelspruit aux Drakensberg, environ 500 kilomètres plus au sud.  On apprécie de voyager confortablement et de faire des pauses quand on veut en chemin même si les routes sud-africaines ressemblent à un énorme chantier. On s’arrête prêt de Bergville au pied des montagnes, ou l’on dresse notre tente dans une zone de camping quasiment déserte. Le problème de la journée se résume à trouver l’herbe la plus tendre de la place, tout en restant le plus proche possible des toilettes et de la cuisine en plein air. Le lendemain, premier trek dans la partie inférieur de l’Amphithéâtre des Drakensberg. Cinq heures de marches dans des paysages de cartes postales nous emmènent à la base des Tugela Falls, censées être les 2èmes plus hautes chutes du monde...quand il y a de l’eau bien sûr.  On contemple la haute falaise  tout en mangeant notre pique-nique et en essayant d’imaginer à quoi ça ressemble quand la cascade est là.

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Le soir, histoire de respecter les traditions, dernier week-end de septembre oblige, on organise notre propre fête des vendanges...à deux. On vous l’accorde, il nous manquait les stands « steak vignerons »  et quelques personnes, mais au final, il faisait sûrement moins froid qu’à Neuchâtel et en plus on connaissait tout le monde.

Le lendemain matin, après un déjeuner pain/fromage au lard/coca, on range péniblement notre maison dans le coffre de la Tata. Il ne fait pas beau, froid et on est un peu malade, ce n’est pas notre meilleur jour. On se déplace plus au sud dans la partie centrale des Drakensberg. Inkosana lodge est notre nouveau camp de base, où après un jour de repos à ne rien faire, on entreprend un nouveau trek dans la région du mont Cowl.

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On finit notre « ptit tour » dans la région en passant deux jours à Kestell dans une maison d’hôtes dont les propriétaires sont en vacances…en Suisse. On partage l’endroit avec les employés, quand ils sont là et le reste du temps on a l’impression d’avoir la villa à disposition. Après une nuit dans un vrai lit, on repart pour un dernier trek. On revient dans la région de l’Amphithéâtre, mais dans la partie supérieure. Cette fois ça rigole moins, quelques sentiers escarpés et des échelles vertigineuses nous donnent des sueurs froides. Ca en vaut la peine, puisqu’après avoir joué aux équilibristes, on se retrouve sur un plateau à plus de 3000 mètres d’altitude qui surplombe toute la région. On est cette fois au sommet des fameuses Tugella falls, qui ne sont toujours pas très approvisionnées en eau.

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Retour à la civilisation, on se dirige vers Johannesburg ou l’on fait sûrement le truc le plus dingue de nos 3 mois en Afrique, conduire dans la ville et ses banlieues le tout sans GPS! Des autoroutes à 6 pistes qui se croisent dans tout les sens, des panneaux indicateurs qui font défaut et la peur de se perdre et de se retrouver dans un ses quartiers dangereux dont tout le monde parle.

On commence par le musée de l’Apartheid à Soweto, on passe la matinée dans cet endroit qui retrace une des plus sombre partie de l’histoire du pays. Dès le début de la visite, on est séparé puisqu’on hérite chacun d’un billet « blanc » et « non-blanc », qui donne lieu à une entrées et des passages distincts à l’intérieur du musée ; ceci dans le but d’illustrer la ségrégation qui était en place à l’époque. La visite est faite de manière chronologique et après quelques heures, le parcours se termine sur l’élection de Nelson Mandela à la présidence et le processus de réconciliation. Happy end ?

Pas vraiment selon nous... Durant ces 2 semaines en Afrique du Sud, on a été choqué par le clivage qu’il existe encore entre personnes noires et blanches. Chaque quartier, chaque magasin, chaque emploi est fortement connoté d’une couleur ou d’une autre. Certaines personnes ont fait preuve parfois d’énormément de sympathie envers nous juste parce qu’on avait la même couleur de peau, et réciproquement, on a rencontré beaucoup de haine sur certains visages. On sent que les choses sont petit à petit en train de changer, mais il faudra sûrement beaucoup de temps pour que les gens « guérissent » de l’apartheid.

On termine notre périple en Afrique en passant 3 nuits au Diamond Digger, afin de se reposer, refaire notre sac et un peu de lessive, ou en d’autres mots se préparer pour l’Asie !

Encore des montagnes