Articles associés au tag ‘velo’

Prendre le temps de…

Publié le 14 Feb 2012 — par Nous
Catégories Vietnam

Nous quittons le sud du Vietnam en bus couchettes dans lesquelles Tristan expérimente la petitesse des vietnamiens. Les jambes trop longues, il doit faire preuve d'un peu d'imagination pour pouvoir s'étendre. Les casiers à bagages changent alors d'utilité...ce qui fait bien marrer les autres passagers.

Après une nuit bien secouée, nous arrivons à l'aube à Hoi An. Avant de pouvoir redormir un peu, le temps que notre chambre se libère, nous déambulons dans la ville qui se réveille gentiment.

Le soir, nous sortons pour souper et découvrons des rues animées. Quinze jours après le nouvel an (le fameux), c’est la fête des lanternes. Les maisons sont décorées de flambeaux en soie, des autels avec des offrandes trônent sur les trottoirs et les habitants sortent dans les rues pour manger ou poser un petit bateau-bougie sur l’eau en guise de bons hospices pour cette nouvelle année. Nous nous imprégnons de l’ambiance festive et goûtons de petits gâteaux de rues aux patates douces, vraiment bon !

Nous trouvons ensuite un café incroyablement bon (nous y retournerons du coup tous les jours) dans lequel nous testons les spécialités culinaires de la ville, le Wonton, soupe de légumes, bœuf et ananas, les rouleaux de printemps aux crevettes, le Cau Lau entre autres et la bière pression, à 15 cts la choppe… on ne se fait pas prier. La cuisine de Hoi An on adore !

Il y a aussi le fameux café vietnamien, qu’on place dans un récipient métallique au dessus d’un verre. On attend patiemment que le verre se remplisse, goute après goute. Au final, il est ultra corsé et on l'accompagne souvent d’un peu de lait condensé.

La spécialité ici, non culinaire cette fois-ci, est le sur mesure. Un tas de magasins confectionnent costards, chaussures ou tous autres vêtements dont vous montrerez une photo. On hésite, ça nous fait envie, mais transporter un manteau d’hiver n’est pas très raisonnable… dommage !

L’atmosphère de Hoi An nous pousse à prolonger notre séjour. Nous prenons notre temps et optons pour une sortie par jour, on ne se stress pas. D’abord, balade dans la vieille ville, interdite aux voitures, classée et préservée par l’Unesco. Elle fut autrefois un important port maritime et garde aujourd’hui quelques influences notamment chinoises ou japonaises dans son architecture. Nous visitons de vieilles demeures où des familles vietnamiennes habitent encore aujourd’hui. Nous apprenons qu’ici la rivière sort de son lit chaque année, de parfois de plus de 2m. Les habitants ainsi que leurs proches sont alors contraints de déplacer tous leurs meubles au premier étage. Après cette révélation, nul ne doute que vous serez de la partie pour nous aider à notre retour, finalement nous, c’est pas chaque année…

Il y a aussi les maisons de communes, où se rassemblaient les communautés chinoises de l’époque à des fins sociales, culturelles ou commerciales. Ces dernières sont aujourd’hui pour la plupart transformées en temple.

Puis, petit tour à vélo, jusqu’à la plage de Hoi An, un coin prisé des vietnamiens durant le week-end.

Nous remontons ensuite de quelques kilomètres et découvrons Hué, sous la pluie. Le temps est gris et les températures chutent. Nous prenons tout de même le temps de découvrir la vieille ville et sa citadelle. Les bombardements de la guerre n’ont pas laissé grand-chose debout. Malheureusement, le manque d’entretien et de restauration le montre bien. Nous n’apprécions que moyennement la visite et la ville et repartons déjà, après une seule journée passée ici.

Quelques autres photos

Du pain et des moines

Publié le 09 Jan 2012 — par Nous
Catégories Laos

Une fois les frais prélevés par la douane thaïlandaise pour le dépassement de notre visa, le service d’immigration n’étant pas tout à fait unanime sur les règles de sortie, nous sommes accueillis par les laotiens d’une toute autre manière. Ils nous laissent entrer gratuitement pour deux semaines sans autres explications, contrairement aux autres touristes présents, qui eux attendent pour payer leur visa. Après probablement notre plus long trajet, deux nuits sans « vraie maison » (bateau et train) nous arrivons dans la ville calme et paisible de Vientiane, qui soit dit en passant est la capitale du Laos. Ici moins de dépaysement, les petits restos et les boulangeries françaises bordent les rues, elles-mêmes nommées par des noms mi français mi laotiens du style « Rue François Ngin ».

Après un mois sans avoir été physiquement très actifs, nous relaçons nos chaussures et visitons la capitale. Nous découvrons d’abord le Wat That Luang, temple censé contenir les cendres d’une des hanches de Bouddha, mais nous ne pouvons vous l’affirmer, car nous n’y entrons pas. Et puis le Wat Sisaket, en français le cheveu sur la tête, contenant plusieurs milliers de statuettes de …Bouddha ! Nous nous arrêtons là pour les temples, deux par jour c’est suffisant…

Notre estomac gargouillant un peu (la marche forcément ça creuse), nous nous dirigeons vers le marché Khua Din pour dîner. Mais le choix s’avère plutôt surprenant ! Outre les traditionnels fruits et légumes, nous découvrons de petits animaux bien vivants, autres que les mouches rôdant sur la viande pas fraîche. Crapauds, poissons chat et anguilles frétillent dans les paniers des marchandes, finalement, pour le dîner ça attendra un peu…

Notre sésame de deux semaines étant relativement court, nous quittons déjà Vientiane pour le Nord. Il nous faudra une bonne journée de bus pour rejoindre Luang Prabang, ville classée au patrimoine de l’humanité par l’Unesco (décidément…) Les scènes de vie défilants sous nos yeux durant le trajet sont bien plus authentiques que celles vécues en Thaïlande. Des villages dans lesquels les habitants s’affairent à des tâches diverses, jouent ou regardent juste les voitures passer, un retour à la simplicité que nous découvrons de derrière la vitre.

Arrivé à Luang Prabang, 44’000 habitants et 3ème plus grande ville du Laos, nous continuons sur notre lancée et louons deux vélos. Ce coup-ci c’est balade le long du Mékong. Nous passons au travers de forêts et de petits villages sur des rues terreuses qui contrairement à celles de la ville n’ont pas été restaurées récemment.

Les traditions françaises ne manquent pas non plus ici, même dans les villages reculés. Une bière à la main en guise de pastis, les hommes jouent à la pétanque sur le terrain du village. Dans les marchés se vend la traditionnelle baguette, certes pas aussi croustillante que l’originale, mais bien assez bonne pour que nous en mangions à presque tous les repas ! Nutella - banane ou à la mode laotienne (porc, tofu, légumes crus et œufs frits) on adore !

Pour nous, après ces dures journées sportives :-), c’est massage et apéro !

S’il y a quelque chose qui ne faut pas manquer ici c’est bien le Tak Bat, la quête matinale des moines. Cette tradition religieuse se répète chaque matin. Après avoir cuisiné le riz, les laotiens se placent assis et attendent l’arrivée des bonzes, qui par petits groupes, déambulent dans les rues pieds nus, silencieux avec leur bol à aumône afin de récolter la nourriture de la journée.

C’est donc avant l’aube que nous sortons de notre chambre pour assister à cette coutume spirituelle. Venus chercher un moment fort, tel que nous en avions vécu un au Népal durant la prière, nous repartons un peu gênés par l’irrespect de certains touristes et par le côté plutôt « zoo » que la tradition a désormais prise.

Puis pas le temps de se rendormir, le bus part à 8h pour redescendre d’abord à Vientiane puis à Paksé, ville plus au sud. Un long chemin nous attend…

Les photos

A bicyclette

Publié le 14 Dec 2011 — par Nous
Catégories Thaïlande

Ancienne capitale du royaume de Siam, la ville d’Ayuthaya est un patchwork de temples (plus de 400), et de bâtiments modernes qui ont poussés là, où il y a avait encore de la place. Elle se situe à environ 80 kilomètres au nord de Bangkok et c’est en train que l’on s’y rend, les chemins de fers étant bien développés en Thaïlande. Sur le trajet, on aperçoit pour la première fois les séquelles des inondations qui ont frappées le pays. Des villages entiers, des routes et des champs sont encore immergés sous les eaux, un mois après les dernières pluies. On se rend bien plus compte de l’ampleur de la catastrophe ici qu’à Bangkok, où seuls quelques sacs de sables entassés sur le bord des routes témoignent des événements. A Ayuthaya, il n’y a plus d’eau, par contre chaque bâtiment est encore marqué, à 1mètre 50 de hauteur environ, d’une bande verdâtre indiquant le niveau que l’eau a atteint.

Sur place, on pose nos sacs dans une guesthouse tenue par une famille japonaise un peu excentrique et on part pour une petite ballade en fin d’après midi afin de découvrir la ville. Comme à notre accoutumé, on fait notre premier repérage des lieux : les restos qui ont l’air sympa, le marché local, et où acheter du chocolat. Rien que le strict nécessaire en fin de compte.

Les deux jours suivants, on loue des vélos et on part à la découverte des temples sur l’île. On s’improvise un circuit qu’on entrecoupe de petites pauses terrasses, pour se réhydrater, car pédaler par 30 degrés au soleil, ça fatigue ! (N’y voyez ici presqu’aucune provocation de notre part). Les temples se suivent sans pour autant se ressembler, les styles et les époques de constructions étant différents. De plus, les thaïlandais ont pour habitude de draper les statues de bouddha dans des tissus orange, ce qui rend les ruines et les statues plus vivantes.

Malgré les moyens de restaurations mis en œuvre, le temps semble malgré tout avoir ici aussi son effet, puisque certaines statues ont « perdu » leur tête ou leur torse, et les Wats imitent la tour de Pise.

Au détour d’un des temples, le Wat Phra Mahathat, on découvre l’une des statues les plus connue d’Ayuthaya et de Thaïlande, le visage de Bouddha enveloppés dans les racines d'un arbre. Plusieurs théories existent sur son origine, que l’arbre ait poussé autour de la statue ou que la tête ait été déposée là volontairement il y a une cinquantaine d’année.

Après la vieille ville, on traverse la rivière entourant l’île en empruntant une petite barque à moteur, nos vélos nous accompagnant dans l’embarcation. Premier arrêt au Wat Phanag Choeng au bord de l’eau ou les thaïlandais viennent nourrir les poissons chats, censé leur porter chance. Au menu, des chips géantes et de la brioche... Après 5 mois de pain toast, on est à deux doigts de sauter à l’eau pour leur voler leur goûter, leur nombre et leur taille nous décourageant quand même après une courte réflexion.

On se rabat sur le marché local et ses stands de nourritures en tout genre. A nouveau on goûte un peu de tout et on vit notre première déception culinaire en Thaïlande…mais bon avec les petits cochons en simili-cervelas fris on l’a un peu cherché.

Superbes photos gratuites ici