Archives de la catégorie ‘Chili’

Alors l’Amérique du Sud c’était comment?

Publié le 10 Jul 2012 — par Nous
Catégories Argentine, Bolivie, Chili, Île de Pâques, Perou
Selon elle

Nous vivions sur ce continent, les 3 derniers mois de notre voyage. Il me fallait plus qu’avant encore, du dépaysement, de l’authenticité…

Arrivée sur l’île de Pâques, je n’ai pas été déçue. J’ai été comme aspirée par l’énergie que ce petit confetti de terre dégageait, restant assise à regarder ces paysages somptueux pendant de longues minutes, comme hypnotisée. Puis en Bolivie et au Pérou, ce sont les coutumes et les peuples qui m’ont particulièrement touchés. De la simplicité, de la gentillesse et tout un nouveau monde qui s’ouvrait à moi, celui des Incas.

Le Chili et l’Argentine ont fait un peu bande à part, puisque très similaires à chez nous, ce n’est pas vraiment ce qu’il me fallait à ce moment là. En même temps, l’accueil de Francine, en Argentine, durant près d’une semaine a été une vraie bouffée d’air, comme une parenthèse avec un chez soi, un moment bienvenu à cet instant là du voyage, où la fatigue était chez moi bien palpable.

Et puis avec l’Amérique du Sud, c’est l’apprentissage de l’espagnol qui s’est présenté. Une langue incroyablement belle qui pour moi sonne comme une musique légère. J’aimerais juste y rester pour l’écouter et apprendre, encore et encore…

  Selon lui

Avant de partir, j’avais une idée assez précise de l’Afrique de l’Asie et de l’Océanie. Au contraire, concernant l’Amérique du sud, je n’avais que peu d’idées de ce que nous allions y trouver et donc peu d’attentes. Des lamas, des gens avec des ponchos le tout dans un paysage assez désertique parsemé de cactus. D’accord, c’est un peu pousser ma vision simpliste à l’extrême, mais on n'est pas loin de la vérité. Alors forcément, l’Amérique du sud, ça a été une grande surprise, la découverte de ce continent m’a marqué.

Les paysages sont de loin les plus grandioses et les plus variés que l’on aie vu et en faire une description ici serait bien trop long. La Bolivie et le Pérou, c’est un peu le paradis des photographes tant chaque endroit est particulier, chaque paysage unique.

Que dire des gens sinon qu’ils sont d’une gentillesse toute particulière et extrêmement aidant envers les pauvres suisses qui parlent extrêmement mal espagnol (du moins au début).  Je crois que jamais en trois mois, on se soit énervé avec quelqu’un (si ce n’est des conducteurs de taxis mais ceux la ils sont hors catégories). Petit bémol dans cet ode féerique envers les peuples sud américains : les argentins sont terriblement chauvins, à vrai dire peu- être même plus que les français.

Quand à la nourriture, je m’attendais à quelque chose de très basique, on nous avait dit « du riz et des patates ». Alors oui, on retrouve beaucoup de patatas fritas dans les menus basiques, mais la cuisine sud américaine et spécialement péruvienne est très variée et vraiment excellente. Mention spéciale aux vins argentins, chiliens et boliviens, j’en aurais bien ramené quelques cartons.

Je pourrais encore disserter plusieurs pages sur ce continent, cette culture qui a été pour moi la surprise voir le coup de cœur de ce voyage. En trois mois j’en a vu qu’une infime partie, et pourtant assez pour dire que je m’y suis attaché.

San Pedro

Publié le 06 May 2012 — par Nous
Catégories Chili

Les transports au Chili, c’est toute une histoire. Ici pas de mini bus bondés, cahotant sur des pistes en terres, pas de sièges en bois ni de poules qui partagent votre siège. A la place, on a droit ou plutôt on s’offre un bus « cama », la Rolls-Royce des transports en commun. Trois rangées de fauteuils en cuir qui s’inclinent complètement, tellement moelleux qu’on disparaît presque dedans une fois assis, un steward qui distribue les repas et un conducteur très soucieux des limitations puisqu’une alarme s’enclenche lorsqu’il dépasse la vitesse autorisée. Le voyage La Serena - San Pedro étant de nuit, on s’installe pour dormir dans notre palace roulant après avoir mangé un petit quelque choses et lu quelques pages.

Le lendemain au réveil, le décor s’est complètement transformé. On est en plein désert d’Atacama, connu pour être la région la plus aride du monde. Ici il ne pleut jamais. Toute trace de végétation a disparue, la roche et le sable sont les seuls éléments qui forment ce décor lunaire. Le soleil se lève, et les couleurs changent graduellement, le paysage se métamorphose. Tout d’abord tout est sombre, le sol est noir. Puis il se teinte faiblement de rouge avec les premiers rayons qui effleurent l’horizon. La couleur s’intensifie et, durant quelques instants, toute la plaine semble s’embraser. Ce moment magique est bref, une fois le soleil entièrement levé, tout devient d’un blanc éblouissant.

On arrive en début d’après midi à San Pedro, un ancien village de mineurs au milieu du désert. Il ne compte que quelques milliers d’habitants qui maintenant vivent principalement du tourisme. Dans les rues, une poussière très fine recouvre le sol et s’envole à chacun de nos pas. Elle s’infiltre partout, dans les maisons, les habits et également le nez et les oreilles.

Première expédition dès le lendemain à l’aube. On loue des vélos et on part en direction de la vallée de la lune, située à une quinzaine de kilomètres de San Pedro. A cette heure là, l’endroit est désertique et silencieux. On s’arrête plusieurs fois pour « écouter » ce silence total qui est presque dérangeant. Il y a plusieurs millions d’années, l’érosion et les vents ont sculptés les roches de sels formant des paysages vraiment étranges. On a parfois l’impression de marcher sur de la neige, dans des fonds marins ou « sur la lune »...d’où le nom. En arrière plan, les volcans enneigés de la cordière des Andes ajoutent une touche irréelle qui contraste totalement avec les dunes de sables.

Le jour suivant on se lève à 3h30 pour aller voir les geysers de « el Tatio » situés dans le volcan de l’Altiplano. Deux heures de route dans le noir, à somnoler sur notre siège, sont nécessaires pour atteindre le cratère. Sur place difficile de sortir de la voiture chauffée, on est à 4200 mètres et il fait -10°. On attend patiemment que le soleil se lève, une infusion de feuilles de coca ou un chocolat chaud chauffé au geyser pour nous réchauffer. Le spectacle est magnifique, les centaines de cheminées crachent des panaches d’eaux chaudes et de fumées éclairées par la lumière de l’aube. On partage le spectacle avec des vicuñas, des cousins des lamas, qui broutent dans le coin tout en profitant des bains de vapeur matinaux.

Sur le chemin du retour on s'arrête dans un petit village typique de la région, à part quelques maisons en pierre et une vieille église, il n'y a pas grand chose.

De retour à San Pedro, on s’accorde un après midi sieste pour récupérer avant de repartir le soir même dans le désert pour observer les étoiles. Autre particularité du coin, c’est le meilleur endroit de la planète pour observer le ciel. On est très haut, l’air est pur et il n’y a pas de villes à proximité donc pas de pollution lumineuse. D’ailleurs, à quelques dizaines de kilomètres de San Pedro, la communauté internationale est en train de construire le plus grand télescope du monde, composé de 80 paraboles géantes. Nous on se contente de dix télescopes d’une quarantaine de centimètres de diamètre et des explications de Alain Mauri un astronaume français qui vit maintenant au Chili.

Après cette nuit la tête dans les étoiles, on file se coucher car dès le lendemain matin on part pour trois jours d’expédition dans le sud de la Bolivie en direction du salar d’Uyuni.

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El centro de Chile

Publié le 27 Apr 2012 — par Nous
Catégories Chili

Avant cette semaine sur l’île de Pâques, nous passons 3 jours à Santiago. Les yeux à peine ouverts dû au décalage horaire, nous nous forçons à déambuler dans la ville au lieu de nous plonger dans les bras de Morphée durant la journée. Les différents quartiers défilent sous nos pieds et nous nous arrêtons en soirée dans celui de Bellavista, quartier estudiantin de la ville, festif et bondé.

Santiago c’est beaucoup de pollution, alors nous grimpons à deux reprises sur Santa Lucia et San Cristobal pour avoir une vue d’ensemble de la ville et des Andes qui l’entoure. Nous attendons le coucher du soleil en compagnie de Santiaguinos, tout en buvant la boisson locale, le Moté con huesillos, une boisson à base d’eau, de sucre et de cannelle, garnie de pêches séchées, le tout versé sur une bonne couche de blé.

A notre retour de l’île nous ne restons pas dans la capitale, mais prenons la direction de Valparaiso, à un peu plus d’une heure de route. Cette ville, constituée d’une partie plate devant la mer et de plusieurs dizaines de collines est la deuxième plus grande du pays. Sa géographie vallonnée, nous la découvrons à pied et quand ils ne sont pas en panne, nous utilisons les funiculaires bien typiques des quartiers.

Valparaiso c’est de la couleur partout ; sur les maisons, les portes, les réverbères et les routes. C’est aussi des fresques à chaque coin de rue, des objets insolites posés sur les trottoirs et des galeries d’art en tout genre. L’ambiance qui y flotte, bohème et paisible, nous plaît tellement, que nous prolongeons un peu notre séjour.

Sur le Cerro (colline) Bellavista, se dresse la maison de Pablo Neruda, poète renommé chilien. Nous pouvons y entrer et découvrir cette maison qui, ne décadre pas du tout avec la reste de la ville ; fenêtre faite avec un hublot, oiseau empaillé suspendu au plafond ou encore vache en céramique sur la table du salon, récipient servant à accueillir le ponch que Neruda servait lors de ses fêtes entre amis. Décalée, festive et colorée, la maison de Neruda représente Valparaiso dans un espace clos.

L’idée initiale était ensuite de descendre au sud, découvrir la Patagonie. On dit « était » car comme l’hiver s’approche, ce n’est plus la bonne période pour s’y aventurer. On change donc nos plans, désormais ce sera Chili, Bolivie et Argentine. Notre projet repensé, nous partons sur la route du Nord, direction Vicuna, petite ville de la vallée de l’Elqui. Les spécialités ici sont le Pisco, eau de vie de raisin, spécialité chilienne ou péruvienne, le débat est toujours ouvert et les observatoires astronomiques. La région, proche du désert, est propice à cela car le ciel est toujours dégagé. Nous vivons une expérience extraordinaire, puisque dans cette région où il ne pleut jamais, nous profitons de… deux jours de grisaille et de pluie…

Heureusement, l’hospitalité des chiliens est, elle aussi extraordinaire. Dans les auberges où nous faisons halte, les familles nous dorlotent comme si nous faisions partie des leurs. Nous avons droit à une bise le matin avant le gigantesque petit déjeuner, sans compter les petits noms affectueux qu’ils nous donnent tout au long de la journée.

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