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San Pedro

Publié le 06 May 2012 — par Nous
Catégories Chili

Les transports au Chili, c’est toute une histoire. Ici pas de mini bus bondés, cahotant sur des pistes en terres, pas de sièges en bois ni de poules qui partagent votre siège. A la place, on a droit ou plutôt on s’offre un bus « cama », la Rolls-Royce des transports en commun. Trois rangées de fauteuils en cuir qui s’inclinent complètement, tellement moelleux qu’on disparaît presque dedans une fois assis, un steward qui distribue les repas et un conducteur très soucieux des limitations puisqu’une alarme s’enclenche lorsqu’il dépasse la vitesse autorisée. Le voyage La Serena - San Pedro étant de nuit, on s’installe pour dormir dans notre palace roulant après avoir mangé un petit quelque choses et lu quelques pages.

Le lendemain au réveil, le décor s’est complètement transformé. On est en plein désert d’Atacama, connu pour être la région la plus aride du monde. Ici il ne pleut jamais. Toute trace de végétation a disparue, la roche et le sable sont les seuls éléments qui forment ce décor lunaire. Le soleil se lève, et les couleurs changent graduellement, le paysage se métamorphose. Tout d’abord tout est sombre, le sol est noir. Puis il se teinte faiblement de rouge avec les premiers rayons qui effleurent l’horizon. La couleur s’intensifie et, durant quelques instants, toute la plaine semble s’embraser. Ce moment magique est bref, une fois le soleil entièrement levé, tout devient d’un blanc éblouissant.

On arrive en début d’après midi à San Pedro, un ancien village de mineurs au milieu du désert. Il ne compte que quelques milliers d’habitants qui maintenant vivent principalement du tourisme. Dans les rues, une poussière très fine recouvre le sol et s’envole à chacun de nos pas. Elle s’infiltre partout, dans les maisons, les habits et également le nez et les oreilles.

Première expédition dès le lendemain à l’aube. On loue des vélos et on part en direction de la vallée de la lune, située à une quinzaine de kilomètres de San Pedro. A cette heure là, l’endroit est désertique et silencieux. On s’arrête plusieurs fois pour « écouter » ce silence total qui est presque dérangeant. Il y a plusieurs millions d’années, l’érosion et les vents ont sculptés les roches de sels formant des paysages vraiment étranges. On a parfois l’impression de marcher sur de la neige, dans des fonds marins ou « sur la lune »...d’où le nom. En arrière plan, les volcans enneigés de la cordière des Andes ajoutent une touche irréelle qui contraste totalement avec les dunes de sables.

Le jour suivant on se lève à 3h30 pour aller voir les geysers de « el Tatio » situés dans le volcan de l’Altiplano. Deux heures de route dans le noir, à somnoler sur notre siège, sont nécessaires pour atteindre le cratère. Sur place difficile de sortir de la voiture chauffée, on est à 4200 mètres et il fait -10°. On attend patiemment que le soleil se lève, une infusion de feuilles de coca ou un chocolat chaud chauffé au geyser pour nous réchauffer. Le spectacle est magnifique, les centaines de cheminées crachent des panaches d’eaux chaudes et de fumées éclairées par la lumière de l’aube. On partage le spectacle avec des vicuñas, des cousins des lamas, qui broutent dans le coin tout en profitant des bains de vapeur matinaux.

Sur le chemin du retour on s'arrête dans un petit village typique de la région, à part quelques maisons en pierre et une vieille église, il n'y a pas grand chose.

De retour à San Pedro, on s’accorde un après midi sieste pour récupérer avant de repartir le soir même dans le désert pour observer les étoiles. Autre particularité du coin, c’est le meilleur endroit de la planète pour observer le ciel. On est très haut, l’air est pur et il n’y a pas de villes à proximité donc pas de pollution lumineuse. D’ailleurs, à quelques dizaines de kilomètres de San Pedro, la communauté internationale est en train de construire le plus grand télescope du monde, composé de 80 paraboles géantes. Nous on se contente de dix télescopes d’une quarantaine de centimètres de diamètre et des explications de Alain Mauri un astronaume français qui vit maintenant au Chili.

Après cette nuit la tête dans les étoiles, on file se coucher car dès le lendemain matin on part pour trois jours d’expédition dans le sud de la Bolivie en direction du salar d’Uyuni.

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Sous terre

Publié le 11 Apr 2012 — par Nous
Catégories Nouvelle-Zélande

Le voyage c’est encore et toujours des rencontres. A Nelson, nous tombons complètement par hasard sur Elizabeth et Jeff, couple avec lequel nous avions déjà passé quelques jours en Afrique et en Asie. Nous passons la journée, puis la soirée en leur compagnie. Nous faisons ce soir là également, la connaissance d’Emilie et Damien, deux suisses romands sur la route pour une année.

Le lendemain, c’est à cinq, puisque nos deux comparses américains roulent vers le sud que nous démarrons une tournée des caveaux de la région de Marlborough. Réputée pour ces sauvignons blancs, nous les dégustons autant dans les petits que les gros vignobles. Pas de doute et constat unanime de cinq suisses à l’odorat aiguisé, au nez, il a un parfum de sureau !  Pas facile de le communiquer à nos interlocuteurs quand aucun de nous ne connaît le nom en anglais. Pause dîner ensuite sous le soleil d’automne où nous savourons un plateau de fromage locaux (de chèvre) avant de tester d’autres vignobles plus loin dans la vallée. Outre le sauvignon blanc et le gewürztraminer, qui lui a plutôt un goût de rose (turkish delight comme on l’appelle ici), nous ne découvrons rien de vraiment incroyable.

Les 10 jours de notre périple en Nouvelle-Zélande restants nous les passons sur l’île du Nord. Nous traversons le détroit de Cook qui sépare les deux îles en ferry. Nous posons notre Britz au sous-sol et grimpons au premier dans l’énorme bateau aménagé d’un cinéma, restaurants et autres animations touristiques. Pour nous ce sera parties de cartes et pique-nique à bord.

Arrivé à Wellington nous trouvons une place pour camper et découvrons la capitale à pied. Notre visite se résumera au musée Te papa, où nous parcourons quelques expos sur les maoris et l’histoire du pays, puis balade au jardin botanique. Pour terminer, quelques brasses coulées à la piscine publique. Cette dernière ayant l’avantage de posséder de bonnes douches chaudes, ce qui fait défaut dans notre campervan, idéales après une journée de marche.

Le Tongariro, aussi connu comme le Mordor dans le seigneur des anneaux, nous faisait rêver par sa marche de 19km d’une journée, l’Alpine crossing. Malheureusement, en arrivant dans la région nous comprenons vite que les vents violents et la pluie nous empêcheront de nous lancer dans cette aventure. Un peu têtus, on tente quand même juste un petit bout sur la lave séchée de cet ancien volcan.

Une île volcanique forcément ça bouge, ca bouillonne au dessous. Geysers ou piscines de boue, nous n’y touchons pas, et pour cause, la température y excède parfois 200°C. Par contre dans certains endroits, l’eau chaude sort de la roche et se mélange à un courant d’eau froide, la température est idéale, de quoi nous donner quelques idées pour nos fins de journée.

Jouant les apprentis spéléos, nous partons sous la terre cette fois-ci. Une expédition menée par un fermier du coin dans une grotte se trouvant sous ses champs. Nous suivons le passage de plusieurs kilomètres, creusé par le cours d’eau glacé pendant une heure. Les pieds dans l’eau, nous évitons anguilles et petites écrevisses. A certains endroits, le passage se rétrécit, ne laissant la place que pour la tête. C’est donc à quatre pattes ou en rampant que nous passons ces boyaux. Tout au long de la visite, tunnels et grandes cavité s’entremêlent, souvent remplis de stalagmites (et -tites). Dans les grottes le plus grandes nous pouvons observer de petits vers nommés « glow worm ». Ceux-ci produisent de petits colliers de perles gluants, capturant les insectes attirés par un point lumineux brillant en continue, situé à l’extrémité du ver. Lampes éteintes, silence total avec les parois de la grotte recouvertes de ces petits points brillants, le moment est magique et apaisant. On croirait observer la voie lactée. Nous ressortons boueux et détrempés, mais la balade valait vraiment le coup.

Bien évidement nos appareils photos n’étant pas amphibies, nous avons emprunté une photo à un amateur bien plus équipé que nous.

Pour terminer en beauté cette visite et clôturer notre aventure avec Jérémie, nous nous offrons une spécialité bien locale, l’hamburger à l’agneau, sauce à la menthe, accompagné de ses frites de saison.

C’est à deux que nous repartons passer une journée à Auckland, avant de nous envoler vers le dernier continent de notre aventure. De la Nouvelle Zélande nous retiendrons plus la nature omniprésente et les paysages extraordinaires que les villes. Pour le coup on vous en remet une série…

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