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Titicaca

Publié le 01 Jul 2012 — par Nous
Catégories Perou

Après une longue journée en bus depuis Cusco, nous arrivons à Puno, la ville au bord du lac Titicaca côté péruvien. Cette dernière sans grands charmes, nous fait directement prendre le large, dès le lendemain, sur un bateau en direction d’Amantani, île à 35 kilomètres de la côte.

Petite escale sur les îles flottantes, après seulement 30 minutes de navigation. Uniquement constituées de paille, elles ont été construites par le peuple Uros, pour se protéger des Incas et des Collas. Aujourd’hui, quelques centaines de personnes vivent encore dessus, notamment du tourisme.

Après 3 heures sur le lac à somnoler, lire et discuter, nous voilà sur l’île d’Amantani. Ici les familles des 10 communautés font un tournus pour recevoir les touristes chez eux. Nous sommes accueillis dans la famille d’Irene, qui vient nous chercher au port et nous emmène dans la maison familiale. La vie ici est rudimentaire, pas d’électricité ni d’eau courante, les familles vivent de ce qu’elles cultivent et du bétail qu’elles élèvent.

Après un dîner local, Irene nous emmène dans le village, où un mariage est en cours. En cours, car ce dernier dure depuis une semaine… Les habitants dansent, boivent, l’ambiance semble au rendez-vous.

Puis direction les hauts sommets de l’île, pour avoir une vue plus dégagée au coucher du soleil, sur le lac, mais aussi les montagnes en face, les hauts sommets boliviens.

Le soir, Irene nous apporte notre souper dans notre chambre. A la lueur d’une bougie, c’est plutôt romantique, mais on pensait pouvoir partager un peu la vie de la famille, dommage. Très attentionnée, elle nous apporte même un pot de chambre pour la nuit… au cas où …

Le lendemain, c’est retour à Puno, avec une escale à Taquile, l’autre île péruvienne. Nous contournons l’île à pied, observons avec curiosité cette population « costumée » Ici en effet, les traditions ont une grande importance. Chaque homme par exemple porte un bonnet. Uni, l’homme est marié, bicolore, il est célibataire. Si ce dernier lors des jours de fête, adopte pour le pompon de son couvre chef à droite, c’est qu’il désire trouver quelqu’un avec qui partager un bout de sa vie, si au contraire le pompon se trouve à gauche, ça ne sera que pour la nuit…

Sur le chemin du retour, 3 heures durant, nous faisons la connaissance de Tess et Alix deux français en Amérique depuis un an et de Stéphane et Estelle, un couple de fribourgeois également à la fin d’une année de voyage autour du monde. La soirée se passe autour d’une pizza et d’un pisco sour, apéro local.

Le lendemain c’est entre compatriotes seulement que nous reprenons la route pour Arequipa. Malheureusement pour nous, une grève des enseignants et des mineurs de la région nous bloque dès le départ. Nous patientons 3 heures avant de pouvoir partir pour les 6 heures restantes.

Arequipa, dite la ville blanche, est une ville charmante, surtout de nuit où les lumières mettent en valeur les beaux bâtiments blancs. Nous passons nos soirées à nous promener, toujours en compagnie d’Estelle et Stéphane, avec qui le courant passe très bien. Nous profitons aussi de goûter les spécialités de la région telles que le ricotto relleno, le poivron farci saucé de fromage fondu.

Au programme de nos journées, détente, lessive et lecture. Cela faisait une bonne dizaine de jours que nous ne nous étions pas arrêtés à la même place, ça fait du bien.

Côté culturel, Arequipa n’est pas en reste. Sur le mont Ampato, un des volcans aux alentours de la ville, a été retrouvé une jeune fille sacrifiée à l’époque des Incas. Ces derniers pour apaiser la colère des dieux, se déclarant par des éruptions volcaniques, une météo survoltée ou toutes autres manifestations inhabituelles, sacrifiaient une jeune personne. Celle-ci devait être pure, élevée dans les conditions les plus réglementaires. Juanita était une jeune fille de 12-14 ans, de bonne famille, croyant fermement retrouver ses dieux après son sacrifice. Son corps, congelé, est aujourd’hui exposé dans un musée d’Arequipa. Nous ne manquons pas d'y passer entre deux siestes.

Plus loin dans la ville, il y a le couvent Santa Catalina. Accompagnés d’une guide francophone très calée, nous plongeons dans le monde des sœurs depuis 1579 à nos jours, où quelques dizaines de religieuses vivent encore. L’architecture des lieux ainsi que la conservation des bâtiments et des fresques est impressionnante.

Après ces quelques jours, nous quittons nos deux amis fribourgeois et nous nous offrons pour ce qui est probablement notre dernier trajet en bus de nuit, un super siège tout confort.

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La vallée sacrée

Publié le 17 Jun 2012 — par Nous
Catégories Perou

Nous quittons Pisac après un dîner dans un boui boui du village, comme on les aime. Empruntant un bus local, nous continuons notre escapade dans la vallée sacrée. Changement de bus à Urubamba, puis le chauffeur nous laisse à une intersection, où des taxis attendent, permettant ainsi de découvrir deux sites plus éloignés, où les bus ne se rendent pas, Moray et les Salineas. Après une négociation musclée, nous voilà partis.

Le premier site, Moray, est une merveille agricole. Les terrasses ainsi disposées, permettaient aux Incas de tester les conditions de la terre et l’arrivée d’eau à chaque étage et ainsi de définir le meilleur légume ou fruit à y planter. Dans de telles conditions, les Incas ont réussi à faire évoluer leurs plantations en augmentant par exemple, la taille des légumes. Nous restons là quelques instants, les yeux bien ouverts, essayant d’encrer le paysage dans notre mémoire tellement l’endroit est saisissant.

Et puis notre chauffeur nous conduit plus loin, aux Salines. Ne sachant pas vraiment à quoi nous attendre, la surprise vue de la route en y parvenant est grandiose. Ces bacs d’eau salée dans des couleurs dérivants du brun au blanc sont comme de grands morceaux de chocolat (serait-ce le manque ?)

Les puits sont remplis d’eau provenant de la montagne. Une fois l’eau évaporée, au bout de 3 mois, la famille récolte le sel qui servira de condiment pour la cuisine, aromatisé ou non ou de sel pour le bain. Et puis le processus recommence.

Après ces deux découvertes incroyables, notre chauffeur nous ramène à l’intersection. Là au bord de la route, nous stoppons les véhicules pour Urubamba, puis pour Ollantaytambo.

Dans ce petit village pavé, encore construit à la manière des incas, nous passons la nuit dans une auberge bien agréable.

Le lendemain matin, nous découvrons les ruines à coté du village. Ancien temple-forteresse, c’est le seul endroit, où les incas retranchés, gagnèrent une bataille en 1537 contre les espagnols.

Aucune route ne parvenant au Machu Picchu, le train est la seule possibilité d’y arriver. Grâce à un peu trop de zèle de la compagnie (…), ce dernier est devenu le train le plus cher du monde ! Nous le prenons vers midi et arrivons dans le village ultra touristique d’Aguas Calientes quelques heures plus tard. Nous trouvons une chambre d’hôtel et parcourons les rues bordées de restaurants, bars et échoppes souvenirs. Par chance, notre hôtel se situe de l’autre côté de la rivière, là où vivent les locaux. Ce qui nous permet de voir l’autre côté de la vie, dans ce village renommé en « village du Machu Picchu ».

Départ très tôt et dans la nuit pour le Machu Picchu. Nous décidons de ne pas emprunter les bus touristiques, mais plutôt d’utiliser nos pieds, à la manière des incas pour rejoindre le site (par défi personnel mais aussi peut-être par esprit de contradiction contre tous ces coûts imposés).

Après une heure trente de montée, nous voilà aux portes de cette merveille. En l’apercevant, le cœur se serre, l’émotion est bien présente. Nous avons beau l’avoir vu des dizaines voir des centaines de fois en photo, ce coup-ci il est devant nous, se dressant majestueusement encore dans l’ombre. Nous nous installons avec les quelques autres lève-tôt pour admirer le soleil prenant possession des lieux au fil des minutes. Le spectacle est superbe.

Nous arpentons ensuite les ruines, en tendant parfois l’oreille quand nous rencontrons un guide expliquant les détails du site.

Nous partons ensuite de l’autre côté de la montagne voir un ancien pont inca. Le chemin après ce dernier est minuscule, taillé dans la roche sur une pente vertigineuse. C’est par-là que les Incas se sont enfuis lorsqu’ils ont abandonné l’endroit. De retour à la cité, nous nous installons sur une des terrasses en face et profitons de ce coin tranquille. Tristan lit pendant que je m’endors, épuisée du réveil si matinal et de la marche abrupte du matin. Les groupes de touristes venus de Cusco pour la journée affluent, le site se remplit et le soleil tape très fort,  il est donc temps pour nous de redescendre, avant de jeter un dernier coup d’œil sur le Machu Picchu.

Notre train du retour n’étant qu’à 21h, nous passons l’après-midi dans les sources d’eau chaude du village, accompagnés de bon nombre de péruviens. Dans le train du retour, la fatigue de la journée et les effets de l’eau chaude se font sentir et nous nous endormons.

Nous avons hésité à y venir au vue du prix. Les montants du train, du ticket et du bus sont considérablement élevés et les bénéfices ne sont pas mis aux bons endroits, notamment dans les poches des actionnaires, parfois étrangers… Un peu dégoûtés par tout ça, nous réalisons tout de même la chance que nous avons eue, alors même que la plupart des péruviens ne peuvent y venir. Il en sera de même pour les futurs voyageurs, puisque l’Unesco veut restreindre le nombre de visite par jour, et il est inévitable, pour garder les mêmes bénéfices, que les prix s’envoleront.

Encore des photos !

San Pedro

Publié le 06 May 2012 — par Nous
Catégories Chili

Les transports au Chili, c’est toute une histoire. Ici pas de mini bus bondés, cahotant sur des pistes en terres, pas de sièges en bois ni de poules qui partagent votre siège. A la place, on a droit ou plutôt on s’offre un bus « cama », la Rolls-Royce des transports en commun. Trois rangées de fauteuils en cuir qui s’inclinent complètement, tellement moelleux qu’on disparaît presque dedans une fois assis, un steward qui distribue les repas et un conducteur très soucieux des limitations puisqu’une alarme s’enclenche lorsqu’il dépasse la vitesse autorisée. Le voyage La Serena - San Pedro étant de nuit, on s’installe pour dormir dans notre palace roulant après avoir mangé un petit quelque choses et lu quelques pages.

Le lendemain au réveil, le décor s’est complètement transformé. On est en plein désert d’Atacama, connu pour être la région la plus aride du monde. Ici il ne pleut jamais. Toute trace de végétation a disparue, la roche et le sable sont les seuls éléments qui forment ce décor lunaire. Le soleil se lève, et les couleurs changent graduellement, le paysage se métamorphose. Tout d’abord tout est sombre, le sol est noir. Puis il se teinte faiblement de rouge avec les premiers rayons qui effleurent l’horizon. La couleur s’intensifie et, durant quelques instants, toute la plaine semble s’embraser. Ce moment magique est bref, une fois le soleil entièrement levé, tout devient d’un blanc éblouissant.

On arrive en début d’après midi à San Pedro, un ancien village de mineurs au milieu du désert. Il ne compte que quelques milliers d’habitants qui maintenant vivent principalement du tourisme. Dans les rues, une poussière très fine recouvre le sol et s’envole à chacun de nos pas. Elle s’infiltre partout, dans les maisons, les habits et également le nez et les oreilles.

Première expédition dès le lendemain à l’aube. On loue des vélos et on part en direction de la vallée de la lune, située à une quinzaine de kilomètres de San Pedro. A cette heure là, l’endroit est désertique et silencieux. On s’arrête plusieurs fois pour « écouter » ce silence total qui est presque dérangeant. Il y a plusieurs millions d’années, l’érosion et les vents ont sculptés les roches de sels formant des paysages vraiment étranges. On a parfois l’impression de marcher sur de la neige, dans des fonds marins ou « sur la lune »...d’où le nom. En arrière plan, les volcans enneigés de la cordière des Andes ajoutent une touche irréelle qui contraste totalement avec les dunes de sables.

Le jour suivant on se lève à 3h30 pour aller voir les geysers de « el Tatio » situés dans le volcan de l’Altiplano. Deux heures de route dans le noir, à somnoler sur notre siège, sont nécessaires pour atteindre le cratère. Sur place difficile de sortir de la voiture chauffée, on est à 4200 mètres et il fait -10°. On attend patiemment que le soleil se lève, une infusion de feuilles de coca ou un chocolat chaud chauffé au geyser pour nous réchauffer. Le spectacle est magnifique, les centaines de cheminées crachent des panaches d’eaux chaudes et de fumées éclairées par la lumière de l’aube. On partage le spectacle avec des vicuñas, des cousins des lamas, qui broutent dans le coin tout en profitant des bains de vapeur matinaux.

Sur le chemin du retour on s'arrête dans un petit village typique de la région, à part quelques maisons en pierre et une vieille église, il n'y a pas grand chose.

De retour à San Pedro, on s’accorde un après midi sieste pour récupérer avant de repartir le soir même dans le désert pour observer les étoiles. Autre particularité du coin, c’est le meilleur endroit de la planète pour observer le ciel. On est très haut, l’air est pur et il n’y a pas de villes à proximité donc pas de pollution lumineuse. D’ailleurs, à quelques dizaines de kilomètres de San Pedro, la communauté internationale est en train de construire le plus grand télescope du monde, composé de 80 paraboles géantes. Nous on se contente de dix télescopes d’une quarantaine de centimètres de diamètre et des explications de Alain Mauri un astronaume français qui vit maintenant au Chili.

Après cette nuit la tête dans les étoiles, on file se coucher car dès le lendemain matin on part pour trois jours d’expédition dans le sud de la Bolivie en direction du salar d’Uyuni.

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